La Véritable Histoire des Chevaliers d'Émeraude

[color=silver]Tandis que le navire de Tristan se faisait bercer par la houle, l'homme continua son récit devant les regards ébahit des jeunes pousses assises autour de lui.

- C'est alors qu'un énorme dragon noir de l'empereur, aussi gros qu'une grange avec des ailes large comme la forteresse d'Émeraude, se déposa sur la plage, le dos contre la mer. Sur ses épaules était assis l'un de nos plus dangereux ennemis.

- L'Empereur Noir !? s'exclama l'un des enfants.

- Le Sorcier Suprême ?! demanda un autre.

- L'Immortel Déchu !? s'apeura une troisième.

[color=silver]L'ancien sourit comme il en avait l'habitude et malgré les horreurs qu'il avait vécu. Il était content de pourvoir le faire, d'avoir survécu à ces temps sombres et d'avoir surmonter toutes les épreuves qu'il avait rencontrer avec ses frères et ses sœurs d'armes. Une ombre d'espièglerie et de fierté traversa son visage alors qu'il reprenait son histoire pour répondre aux gamins./color]

[color:1134=00cc00] - Noooon. Il ne s'agissait pas d'un être magique, bien que cela ne le rendait pas moins dangereux. Cet adversaire était entraîner à l'art de la guerre et du combat depuis bien plus d'années que nous tous et il arborait plus d'une babiole ensorcelée qui rendait la plus part de nos attaques magiques ineffectives, et les écailles de son affreux dragon étaient toutes aussi dures à percer avec notre magie qu'avec nos lances et nos épées...

- Le Commandant Suprême, soupira de peur la jeune fille, ce qui lança un murmure d'excitation et d'appréhension dans la petite foule.

[color=00cc00] - Oui, c'était bien lui. Le Commandant Suprême des Armées Noirs d'Irianeth. Nous avions déjà croisé le fer avec cet hybride cruel à plusieurs reprises depuis le début de la guerre et nous savions donc qu'il n'était pas à prendre à la légère. Nous savions qu'il était plus fort que le plus grand d'entre nous et que malgré sa taille de géant, il était rapide. Son arme d'hast lui donnait aussi un sacré avantage de portée et la force de ses coup avait fracasser plus d'un bouclier et fendu plus d'une cuirasse...

***

Le sable de la plage était boueux de sang, tout autant violet que écarlate. Via leur télépathie, les Chevaliers savaient que c'était la même chose dans les neiges de Shola, sur la côtes des royaumes des Elfes et des fées, sur les galet d'Argent et ceux de Cristal. Zénor n'était qu'un des nombreux royaumes où le nouvel Empereur Noir avait envoyer ses troupes, de la même manière que son prédécesseur il y avait de cela près de 2000 ans. Les troupes de scarabées, d'homme-oiseau et d'homme-lézard avaient débarqué juste avant l'aube simultanément à quatorze emplacement différent le long de la côte Ouest d'Enkidiev. L'Orde s'était alors dépêchée sur les divers sites de débarquement. Par chance, plusieurs membres de l'Ordre ainsi que des soldats des royaumes côtiers étaient déjà non loin, prêt à agir.

Comme il faisait parti des aînés, Tristan se vu confier l'un des assauts des plages de Zénor, celui le plus au Sud. C'était chez lui, ou presque. Ce n'était pas la première fois qu'il s'y battrait, mais il osait bien espérer que ce serait la dernière. Il avait sous ses ordres des chevaliers de troisième, quatrième et cinquième générations, ainsi que des écuyers en nombres presque égaux. Ses frères et soeurs d'armes de première et deuxième génération, du moins ceux qui restaient, s'occupaient des autres lieux de débarquement. Les quelques autres emplacements étaient supervisés par la crème de la troisième génération. Les répartitions avaient été pensées solidement, poussant la coordination d'équipe et les complémentarités.

Le sable de la plage était boueux de sang, tout autant violet que écarlate. Tristan avait perdu plus de frères et de soeurs d'armes que dans tout les autres escarmouches de cette guerre qui semblait sans fin. Les chevaliers avaient pourtant mis feu aux navires dès que possible. Ils avaient utiliser les fosses et s'étaient efforcés de conserver leur énergie dès le premier coup de lance. Hélas, l'ennemi semblait innombrable, sans fin. C'était à croire que l'Empereur avait trouvé le secret de la vie et avait passé les dernières années à ne créer qu'un nombre toujours grandissant de soldat, sans parler des navires nécessaires à leur déplacement.

Les fantassins mauves de l'Empire n'était toutefois pas la seule menace qui débarquait sur l'île. Face aux Chevaliers d'Émeraude vêtu de vert se dressaient les Chevaliers d'Irianeth avec leurs cuirasses noires. En tout et pour tout, leurs nombres rivalisaient ceux de l'Ordre d'Émeraude. Tristan savait par expérience que ces sombres copies, bien que cela lui peinait de l'avoué, était en somme de force égale à lui et ses frères et sœurs. Au cours des dernières années, les guerriers magiciens de l'Ordre s'étaient rendu compte que lorsqu'un chevalier de chacun des continents se croisait sur le champ de bataille, le résultat était presque toujours la mort de l'un des adversaires. Chose étrange, Tristan n'en voyait ici qu'une poignée, tout au plus une dizaine. C'était à se demander ce que pouvait penser l'Empereur. En même temps, le Zénorois bénissait le ciel que la mer inarrêtable de scarabées n'était pas accompagnée d'autant de Chevalier Noir qu'il y en avait de vert.

Le sable de la plage était boueux de sang, tout autant violet que écarlate. Parmi tous les membres de l'ordre d'Irianeth présent ne restait qu'une femme au cheveux de jais et aux yeux ambrés. Le Chevalier d'Émeraude qui n'étaient pas mort ou grièvement blessés étaient pour la plus part occupé avec encore d'autre soldat et encore plus de dragon femelles qu'on pensait possible. Il restait toutefois Tristan et son écuyer. Ce dernier s'était contenté, comme la plus part de son rang, à supporter son maître et surveillé ses arrières. Ils étaient encore à 2 ans de leur adoubement si tout allait bien, ils n'étaient pas prêt à faire face aux armées noires par eux-mêmes. C'était donc le fils de pêcheur et son apprenti qui faisait face à cette femme à l'allure presque-humaine.

Hors de tout doute, elle était dangereuse. Pour arriver à Tristan, elle avait déjà tuer ou blesser trois autres chevalier et au moins quatre écuyers. Le jongleur de lame ne devait pas la prendre à la légère. D'ailleurs, afin de s'assurer qu'elle n'oserait s'enfuir et qu'ils ne seraient pas submergé par des tanieth, l'aîné avait érigé une barrière de flammes intenses autour d'eux. Dans cette arène rougeoyante ne se tenait que les trois combattent, leurs cheveux et leurs vêtements plaqués contre leur corps par la sueur, l'eau de mer et le sang.

Le sable de la plage était boueux de sang, tout autant violet que écarlate.