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 In a blink, the world became dark (Pv Lyil)

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Hayden

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MessageSujet: In a blink, the world became dark (Pv Lyil)   In a blink, the world became dark (Pv Lyil) I_icon_minitimeDim 18 Aoû - 21:37

Journée typique de la saison chaude. Que faire autre que profiter du beau temps? Sincèrement, rester à l’intérieur du château serait un gaspillage de temps, surtout depuis que les élèves n’étaient plus sous la responsabilité du jeune homme. Enfin, Hayden pouvait respirer l’air frais de la liberté et ainsi consacrer du temps à lui-même. Cette liberté, il n’y avait pas goûté depuis longtemps ce qui avait vite fait de créer un manque flagrant. Flanchant sous la pression de ses propres besoins, le mage avait décidé de passer la journée dans les forêts d’émeraude loin de tous les regards. En effet, peu de gens osaient s’aventurer dans les alentours à cause des dangers de la faune. Là-bas, il serait en mesure de méditer calmement afin d’entamer ce qu’il avait en tête. Toutefois, il dut se réveiller et faire les multiples tâches d’usage. C’était la routine, un phénomène relativement trop présent dans la vie des mortels. Une fois qu’il eut terminé, il revêt de simples vêtements. Un délicat pantalon long noir ainsi qu’un chandail arborant la couleur de l’or. Il termina le tout en enfilant une grande veste aux attraits de capes longues. Il était fin prêt et Hayden allait s’arranger pour que personne ne le dérange. En effet, trop souvent il s’était fait arrêté par autrui alors qu’il se dirigeait vers un lieu de détente. Jamais ça ne se reproduirait. Son désir était trop fort pour que quelqu’un vienne s’immiscer dans son besoin de sortir. Sans attendre, il usa de ses pouvoirs afin de se téléporter dans ce lieu feuillu qu’il avait déjà visité à de multiple reprise. La fraicheur aérienne était un délice pour ses nerfs olfactifs qui fonctionnaient de pair avec son ouïe. Écoutant calmement le son des multiples oiseaux chanteurs, il s’assied en prenant le temps de contempler cette mélodie divine. Le calme commençait à longer calmement les flots de la rivière qui vivait en dedans de lui. Calmement, son rythme cardiaque baissa sa rapidité de pulsation. On aurait dit que son cœur prenait le temps de savourer les moindres battements que les Dieux lui avaient donné la possibilité de faire. Vraiment, c’était un moment d’un calme inouï. Le cirque dura une bonne heure avant qu’il ne cesse son manège. Il se releva calmement en étirant son long corps de droite à gauche. Prenant soin de s’assurer du bon fonctionnement de chacun de ses membres, il se plaça au milieu des arbres.

En venant dans son lieu fétiche, le but d’Hayden était de tester une nouvelle technique en lien avec ses pouvoirs. Il l’avait longuement visualisé, mais il ne savait guère si elle était réalisable. Ce que l’imagination créait n’était pas toujours réalité. Le jeune mage se devait donc de tenter le coup tout en examinant ce qui ne pouvait pas avoir lieu. Si la technique fonctionnait, il allait être relativement heureux, mais pour ce faire, il fallait beaucoup de pratique. C’est donc de manière précipitée qu’il commença à s’entrainer. Manifestant calmement son aura autour de son corps, il amena une grande quantité dans sa paume gauche. On pouvait y voir une lueur s’en dégager. Hayden tenta alors de comprimer cette grande sphère afin de la rendre ridiculement petite. Or, c’était très difficile et de grands efforts étaient suscités. Ainsi, il relâcha sa technique à de nombreuses reprises, faute de pratique. Les heures s’écoulaient calmement alors que le soleil commençait à s’abaisser quelque peu. Ce devait faire plusieurs heures qu’il était là, mais les résultats commençaient à porter fruit. En concentrant son aura, il réussissait à créer une sphère d’énergie qui était dorée. Ce qui était intéressant c’était que lorsqu’il relâchait sa technique, une violente lumière explosait, aveuglant ainsi le sens vers lequel était pointée la main d’Hayden. Il avait presque réussi. Tout ce qui lui manquait c’était de pouvoir convertir d’un seul coup son aura en lumière aveuglante sans passer par les divers procédés qui prenaient trop de temps. Après un bon moment, Hayden sentait que sa technique était peut-être entièrement complète. Il respira un bon coup et tenta de l’utiliser. Son énergie était concentrée dans sa main, mais au moment de relâcher, un évènement inattendu se produisit. Sa surdose de concentration l’avait empêché de percevoir l’approche d’une attaque. Ainsi, un violent coup s’était fait sentir au niveau de la jambe d’Hayden qui était en train de basculer. Tentant désespérément de reprendre son équilibre, il leva automatiquement la main vers le ciel, mais rien ne vint. Sa paume gauche se plaça simplement tout proche du visage inconnu qui devint flou lorsqu’un puissant éclat émergea de la main du magicien.
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Lyilianna

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MessageSujet: Re: In a blink, the world became dark (Pv Lyil)   In a blink, the world became dark (Pv Lyil) I_icon_minitimeLun 19 Aoû - 15:42

i blink, and my world was gone.
as i walk through the valley of the shadow of death.

BUT I BLINK AND MY WORLD WAS GONE. La nuit semblait s’étirer à l’infini au sein du château d’émeraude, et par extension, dans les appartements privés de la jeune princesse. Apaisés par le calme et la tranquillité ambiante, la plupart des habitants de la forteresse s’étaient assoupis, lovés dans les bras de Morphée. Pas elle, naturellement. Son sommeil n’était ni lénitif ni paisible. Cela faisait bien longtemps que les songes de la jeune femme étaient peuplés de cauchemars en tout genre. Pour son plus grand déplaisir, naturellement. Le front suintant, son corps tout entier se convulsait par intermittences irrégulières. Elle suffoquait, puis frissonnait, avant de ne plus émettre le moindre bruit. C’était un cycle infernal, qui ressassait sans cesse les mêmes symptômes. Elle avait tenté de se soigner, réflexe commun à la plupart des gens. Mais les potions acerbes ne faisaient que retarder son supplice permanent. Il suffisait qu’elle ne s’assoupisse sans ingurgiter ces odieuses mixtures pour que son mal ne la rattrape, avec une violence  paroxystique. Les mages qu’elle avait consultés n’avaient pas trouvé solution à cette équation complexe. La rousse doutait d’ailleurs que quelqu’un ne puisse la résoudre un beau jour. Le souci résidait en elle, profondément ancré. Elle était le problème, si cela se trouvait. Dans cette optique, une guérison impromptue –si on considérait ses délires nocturnes comme un mal- était exclue. Il fallait s’y résigner, comme pour bien d’autres choses d’ailleurs. Se résigner à accepter l’inévitable était à la fois une force et une faiblesse de la jeune princesse. Car si elle admettait facilement ce à quoi tous la destinait, elle en perdait la force de lutter pour ce qui comptait véritablement à ses yeux. Un décor.  Une forêt dense, s’étalant sur l’horizon. Des nuances verdoyantes conquérant froidement l’infini. Le soleil au zénith, dardant ses timides rayons, sublimant ta peau pâle. Le vent qui fait miroiter les feuilles des cyprès, jouant avec  ta chevelure de sang. Les odeurs de sève qui t’assaillent. Cadre féérique. L’ombre fraîche qui te surplombe désormais. Car tu avances. Pas un bruit, les alentours sont vierges de toute vie. Ton pas est incertain. Une angoisse sourde t’enserre la gorge avec une intensité déstabilisante. La silhouette sombre des feuillus semble s’allonger, comme pour se saisir de toi. Pour te confiner dans leurs ténèbres.  « Lyilianna. » Murmura une petite voix venue de l’obscurité du dortoir. Tu te retournes, effrayée. Tes réflexes sont ceux d’une gamine apeurée. Tu prends subitement conscience que tu ne connais pas cette futaie.  Tu évolues dans un paysage inconnu, là où tout peut arriver. Cet environnement qui t’avais semblé, quelques minutes plus tôt, chaleureux, presque magique, te paraît menaçant. Des ombres, encore et toujours, elles cherchent à t’attraper, à t’attirer parmi elles. Parce que tu es aussi sombre qu’elles. Et puis cette voix. Une voix rauque, que, malgré tout, tu crois reconnaître. Ta marche épouvantée t’as menée devant une petite cabane détériorée. Adossée à la ligne sombre de la forêt. Celle là même que tu avais déjà observée en compagnie du chevalier Tristan. Elle t’obsède toujours autant, dirait-on.  Car c’est de la que provient LA voix. Timidement tu effleures la poignée de tes doigts fuselés. D’un coup sec, tu ouvres cette porte.
Et la lumière t’aveugle.  

Elle ne se réveille jamais en sursaut, quel que soit la brutalité de ses rêves, étendue, amorphe, sur son matelas, elle se contente d’ouvrir les paupières, les yeux rivés vers le plafond en voute. Sans autre mouvement. Son corps est ankylosé de part le traumatisme récent. Désormais,  pour elle, il était inutile de songer à sombrer dans un sommeil quelconque. Car le Dieu du sommeil ne passait jamais deux fois. Condamnée à rester éveillée le reste de la nuit, Lyilianna, encore une fois, se résigna. Ses pensées dérivèrent plutôt vers cet imbécile de mage, qui se croyait tellement supérieurs au commun des mortels. Même la rousse n’affichait pas autant de suffisance, du moins selon son propre point de vue. Elle voulait se venger de cet ‘homme élastique’, qui l’avait traitée comme une vulgaire domestique, et non comme son rang le voulait.  Cette envie de vengeance était un fléau car vivre dans l’attente d’une vindicte était la pire de toutes les existences. Au fond elle avait cessé d’être elle-même depuis cet après-midi de la saison chaude, il y avait bien des années de cela, le jour même où on lui avait enlevé son frère. Peu de personnes, voir aucunes n’était au courant de ce qui s’était réellement passé lorsque Lyilianna avait supplié son père de ne pas envoyer son jumeau à Diamant, avec le vieillard sénile arrivé dans la journée, cela faisait partie des choses dont on évite de se vanter. Depuis elle errait dans les couloirs escarpés du château, enchaînant esclandres sur esclandres, une façon comme une autre de se détacher de la masse, de faire comprendre à son père qu’elle n’était pas et ne serait jamais la souveraine modèle dont il désirait tant qu’elle soit. Malgré tout, elle avait assimilé le fait qu’elle soit destinée à vivre la majeure partie de son existence, l’arrière train posé sur un trône ridicule. Thom aurait sut quoi lui dire, il voyait toujours les choses du bon côté… Du moins il en était de la sorte lorsqu’ils étaient enfants. D’éternels optimistes tout deux. Désormais Lyilianna était sans aucuns doutes l’Émérienne la plus défaitiste qu’Enkidiev eut jamais portée.
Par les rideaux de velours bordeaux, Lyilianna était le témoin privilégié du spectacle que lui offrait l’aurore, le jour reprenant lentement ses droits sur la nuit d’encre. Elle avait toujours adoré cet instant particulier, le ciel prenant une teinte comparable à celle de sa chevelure, ceci dit ce n’était pas pour ce détail qu’elle appréciait la naissance d’une aube nouvelle. C’était ce renouveau qui l’émouvait, elle y trouvait une beauté saisissante, une satisfaisante réflexion morale. Chaque jour était différent et pourtant nous étions les mêmes. Chaque jour était unique. Chaque jour offrait une multitude de possibilités mais nous n’en empreindrons qu’une seule. Laquelle peut être fatale ou bénéfique. Dans les deux cas, cela marquera un tournant dans notre existence.  La philosophie l’avait toujours horrifiée néanmoins, dans des moments tels que ceux-ci, où la mélancolie était sa seule compagne, elle aimait se laisser envahir par d’intenses réflexions, de subtiles casse-têtes. La démonstration avait prit fin. La magnifique teinte orangée des cieux avait fait place à une nouvelle journée qui s’annonçait d’ores et déjà sublime, le céruléen étant, comme souvent à émeraude durant la saison sèche, la couleur qui dominait la voute céleste. Princesse ? Vous êtes bien matinale. Vous avez bien dormi ? S’enquit Meera, sa suivante. La jeune femme avait la peau cuivrée, tannée par le plombant soleil de Fal, sa contrée d’origine. Lyilianna avait toujours admiré, voir envié, son épiderme hâlé. Contrairement au sien qui était d’une lividité maladive. Moi oui, toi par contre… tu t’es déguisé en zombie ? Elle adorait les réveils conviviaux. La jeune princesse se releva péniblement et attrapa sa chevalière sur le petit coffre de bois à côté de son sommier. Or pur, serti d’une émeraude étincelante, hérité de sa grand-mère paternelle, qu’elle n’avait d’ailleurs pas connue. Le Roi la lui avait un jour donné, comme si ce présent comblerait le vide béant que sa déception avait creusé. Elle se sentait en sécurité lorsque le bijou rutilant glissait entre ses doigts menus. Elle ne tolérait d’ailleurs pas qu’une tierce personne ne s’occupe de ce joyau. Mais même cette bague n’avait pas le pouvoir de chasser le souvenir atroce de son cauchemar. Elle frissonna.  Meera, visiblement inquiète de la voir ainsi tourmentée, se précipita auprès de la rousse. Comme si elle avait le pouvoir d’y changer quelque chose. Je sors Meera. Il faudrait que l’on ne me reconnaisse pas. Comme la dernière fois. Mais le maquillage ne sera pas nécessaire. La servante ne semblait pas trouver cette idée des plus judicieuses. Pour toute réponse, Lyilianna  grommela et s’étira la nuque. Madame, je ne pense pas que ce soit opportun, votre père n’approuverait pas. Les remarques de ce genre ne l’atteignaient jamais. Elle en faisait toujours fit, considérant que c’était un manque de discernement que d’y répondre. Elle se fouttait de ce que son royal père pensait de ses projets. Point à la ligne. Lyilianna était d’une humeur atroce. Évidemment. Passer deux nuits blanches de suite, ça laisse des stigmates. Ne traine pas, et arrête de me toiser de ce regard désapprobateur. Tu ne seras pas plus payée pour ça. D’ailleurs je ne sais même pas si on te paie. S’exclama Lyilianna avec une impatience palpable dans la voix.   Vexée, la domestique s’affairait à réaliser les exigences de la princesse. Les arguments de la rousse n’étaient certes pas des plus convaincants, néanmoins elle ressentait l’imminent besoin de quitter l’enceinte étouffante du château.
Lyilianna semblait vouloir bouder indéfiniment la nourriture. Autrefois bonne mangeuse, cette tendance s’était tarie au fil du temps. Désormais, il n’était pas rare qu’elle saute plusieurs repas sur la journée, d’où son apparence rachitique. Sa mère s’en était souvent inquiétée, mais force était de constater que malgré le peu de victuailles qu’elle ingurgitait, Lyilianna avait toujours autant de vivacité. Se sous-alimenter n’était pas un choix, elle oubliait simplement. Il lui arrivait, aux petites heures du matin, de réaliser qu’elle avait faim, conséquence logique d’un jeûne qui avait duré toute une journée. Toujours était-il qu’elle engloutit rapidement un quignon de pain avant de discrètement quitter le château, l’âme en paix, le pas léger.

Le village d’Émeraude n’avait pas changé depuis sa dernière visite, récente, il fallait l’avouer. Le hameau était toujours aussi pittoresque, toujours aussi terreux, toujours aussi déprimant. C’était là, la dernière fois qu’elle avait eu un tête à tête avec Thom. Une de leurs rares disputes, où les paroles de son jumeau avait certainement dépassées sa pensé. Du moins elle l’espérait.  Trop de réminiscences rances ne faisaient qu’exacerber sa rancœur. C’était malsain de rêvasser sur quelque chose qu’on ne pouvait plus avoir. Sur quelque chose qu’on avait blessé. Ça nous ramenait irrémédiablement à nos actes qui engendrèrent cette perte. C’était ce qu’elle ne cessait de se dire lorsque ses yeux cherchaient frénétiquement son frère, pourtant parti il y a bien des lunes. Il fallait cesser d’espérer car jamais il ne viendrait. Et même si par un quelconque miracle il venait, leur relation serait irrémédiablement ébréchée. Il valait mieux éradiquer Thom de ses pensées.
Désirant mettre à profit son excursion, Lyilianna ne se priva pas de faire quelques petites emplettes. Elles avaient d’ailleurs été plutôt prolifiques. Une dague provenant de Jade, qu’un marchant lui avait vendue pour une bouchée de pain. Comme à son habitude Lyilianna paraissait absente, maladive, Ce rêve la hantait, encore et toujours. Quel est le parasite le plus résistant qui soit ? Une idée. Et ladite idée la consumait de l’intérieur. Cette cabane l’obsédait, ces cyprès ombrageux l’obnubilaient. Et par ailleurs, sans s’en rendre compte, divaguant sur les chemins boueux, elle prenait le chemin de la forêt d’émeraude, suivant une route invisible. Qu’y trouverait-elle ? Le calme ? La quiétude ? Elle était bien loin du compte.
D’abord, la chevelure immaculée du magicien semblait être tel un phare lumineux parmi ce vert persistant. Ensuite, Lyilianna eut tout le loisir de contempler son sale petit corps ingrat. Il semblait complètement ailleurs, intensément concentré, bien qu’il lui fasse dos. Dédaigneusement, la princesse lui lança une énième bassesse. Mon précepteur avait donc tort, la vermine ne sort pas que la nuit. Reniflement méprisant. L’homme ne leva même pas les yeux. L’ignorait-il délibérément ? La princesse en doutait car, de ce qu’elle avait put constater, le magicien n’avait pas sa langue dans sa poche. Il n’était certes pas à la hauteur pour faire le poids face à Lyilianna dans une joute verbale –se persuadait-elle- mais il avait toujours quelque chose à redire sur les actes que les autres accomplissaient. C’est ce qui le rendait tellement détestable aux yeux de Lyilianna. Discrètement, elle se rapprocha. Toujours aucune réaction. Mage de pacotille. Énervée, la jeune femme expulsa toute sa haine en heurtant violemment la jambe du magicien avec son pied. Peut-être était-elle plus forte qu’elle ne le croyait. Toujours était-il qu’Hayden bascula, déstabilisé par le coup de la princesse. C’est là qu’elle se rendit compte de son erreur. Lorsqu’une lumière aveuglante fondit vers son visage. Lorsque la paume éblouissante d’Hayden se plaqua contre son visage. Contre ses orbes ultramarins.
[i]D’abord, tout fut d’un blanc éclatant. Tellement lumineux que tu crus que ta tête allait exploser. Ensuite. Le noir. Les ténèbres sans fin. Tu hurlas. Tu hurlas à s’en arracher les poumons. Mais il n’y avait que l’obscurité qui te répondait. Tu ne réalisais pas. Tu ne comprenais pas que tu ne voyais plus rien. Tu croyais à un tour de passe-passe, une vile vengeance du magicien. Tu tentas de marcher, mais tu t’effondras, tel un géant aux pieds d’argile. CONNARD ! Beuglas-tu à l’encontre d’Hayden. Rends-là moi ! Rends là moi ! RENDS MOI LA VUE ! Psalmodias-tu en continuant de hurler. Mais rien n’y faisait. Le néant. Je te hais. Et je vais te tuer. Je le jure sur Parandar, Hayden je te tuerais. Et je n’aurais de repos dans les plaines de lumière que lorsque j’aurai accompli ce serment. Même si  je dois me damner. STUPIDE MAGIE ! RENDS-MOI LA VUE. Rugis-tu en te tordant sur le sol. Les larmes salées coulaient sur tes doigts tremblants. Mais tu ne pouvais pas les voir, tu n’admirais que le néant.


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Hayden

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MessageSujet: Re: In a blink, the world became dark (Pv Lyil)   In a blink, the world became dark (Pv Lyil) I_icon_minitimeLun 19 Aoû - 18:36

Alors que les flots du temps se déroulaient sous une harmonieuse symphonie, les Dieux décidèrent de venir troubler le livre de la vie d’Hayden. Basculant ainsi de lumière à ténèbres, il ne put que comprendre ce qui se produisait réellement que lorsqu’un violent cri perça ses tympans. Ce hurlement strident vint dès lors propulser la crainte qui commençait à germer au sein du magicien. Que venait-il de faire? Il ne comprenait plus rien. Tout autour de lui semblait ressembler aux néants. La lumière qu’il tentait de créer à partir de ses paumes l’avait tranquillement mené jusqu’aux ténèbres qu’était l’utilisation de la magie. La scène floue était traumatisante. Alors qu’il tentait rapidement de reprendre ses esprits, il n’apercevait que la jeune fille hurler. Ses yeux…ses yeux disaient-elles dans un élan de détresse. Malgré la peur et les remords qui commençaient à bouleverser l’être en entier d’Hayden, il eut la force de lui demander de cesser de hurler.

-La ferme! Dit-il d’un ton sec alors qu’il tentait lui-même de reprendre son calme. Son esprit avait beau patauger dans une marée profonde dont il n’était pas encore sorti mais son corps agissait de lui-même en étendant la jeune princesse au sol. Dès lors, de puissantes vagues d’apaisement furent administrées au corps de celle-ci afin qu’elle se détende et ne ressente plus la douleur. C’est tout ce qu’il pouvait faire avant le retour de son esprit qui naviguait dans les néants. Or, il avait une tâche à accomplir et il ne pouvait la laisser paître ainsi. Il devait regagner ce qu’il avait perdu. Le corps sans l’âme n’est rien et ce phénomène était clairement visible au vu de la situation. Il ne pouvait rien faire si ses méninges ne travaillaient pas. Son corps devait accepter de supporter le choc en incorporant de nouveau son esprit hanté. Ce n’était pas le temps de prendre ses jambes à son cou, non… pas aujourd’hui Hayden. La tête froide qu’il était devait prendre le dessus sur cette crainte qui ne lui ressemblait pas. Il devait fouiller au sein de lui-même afin de briser cette malédiction qui ne cessait de grandir dans sa psychologie telle un cancer. Quelqu’un dépendait de lui, il ne pouvait pas agir de manière égoïste en prenant du temps pour lui-même. Au vu de ses pensées, il ne pouvait que se rebeller et tenter de maîtriser son esprit. **Courage…**. Soudain, la lueur perdue qui se lisait dans ses iris bruns fit place à un vif éclat d’espoir. Avec vitesse et rigueur, il commençait à analyser la situation et posa délicatement sa main sur les yeux de celle-ci. Si elle n’avait pas regagné sa vision à cause de l’éblouissement ce devait être à cause qu’un nerf avait lâché. Il se devait donc de le réparer au plus vite avant qu’elle ne perde entièrement la vue. Sans même penser aux conséquences liées à l’acte qu’il allait faire, le jeune homme commença à rassembler son énergie magique vers ses paumes. Il les appliqua ensuite directement sur les tempes de celle-ci afin de lui envoyer une importante quantité d’énergie. Promptement, il sentit ses forces le perdre alors que le corps de la rousse aspirait entièrement sa magie. Le tout allait servir à amplifier la récupération et la réparation automatique des tissus grâce à la méiose. Ainsi, son corps allait lui-même réparer sa vision, du moins, c’est ce qu’il espérait. Hayden se mettait donc corps et âme dans cette opération délicate. Si cette gamine n’avait pas tenté de l’embêter et de se venger, rien de tout cela ne serait arrivé. Il se devait donc de payer le prix pour ces actes égoïstes. Elle ne perdait rien pour attendre celle-là, mais pour l’instant, il ne pouvait exprimer son mécontentement vis-à-vis ses actes. Elle était une victime et donc une personne qui nécessitait son aide, pas un sermon.

-Calme-toi et cligne des yeux et dis-moi si ta vision s’améliore. Tu me tueras autant de fois que tu le veux après, mais pour l’instant cesse de faire ton enfant et aide-moi.

Le jeune homme décida d’ajouter un supplément à son traitement en ouvrant calmement ses pouvoirs de guérisons au-dessus du visage d’ange dépourvu de vue. Dès lors, une douce lumière aux attraits translucides sembla pénétrer la peau de sa patiente. Elle devait ressentir les agents réparateurs qui faisaient leur travail. En espérant que tout ça allait être suffisant. L’énergie magique du mage baissait rapidement. Après tout, il avait passé la journée entière à user de magie ce qui le rendait peu endurant. De plus, il avait mal jaugé sa quantité d’énergie à distribuer vu l’urgence qu’il avait ressentie de la guérir. Vraiment, c’était une situation merdique, Hayden ne pouvait que songer au saint courroux qu’il allait se prendre si la princesse n’était pas entièrement guérie. Tout cette situation provoquée, car elle n’avait pas su prendre la critique. Le tout laissait un goût amer dans sa bouche, mais son air inquiet trahissait la colère qui commençait à migrer dans ses pensées.

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Lyilianna

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MessageSujet: Re: In a blink, the world became dark (Pv Lyil)   In a blink, the world became dark (Pv Lyil) I_icon_minitimeMar 20 Aoû - 17:30


i feel my body falling deep
† Facilis descensus Averni: noctes atque dies patet atri ianua Ditis; sed revocare gradium superasque evadere ad auras. hoc opus, hic labor est.

L’obscurité, encore et toujours. Elle ne semblait pas vouloir se flétrir, comme déterminée à te ronger toute entière, te consumer jusqu’à la dernière goutte de ton sang, jusqu’à la moindre parcelle de ton âme. Tu ne savais pas l’expliquer, ni réaliser si tu souffrais. C’était un sentiment inédit, un renouveau dans ta petite vie sans la moindre anicroche. Tu étais la proie d’une crainte qui t’imprégnais toute entière. Une appréhension sourde qui te bouffait les entrailles. Tu criais, tu t’insurgeais. Il n’avait pas le droit. ILS n’avaient pas le droit. Les Dieux ne pouvaient pas laisser cette vermine gagner, ils ne pouvaient décemment lui permettre de te voler la vue. Mécréant. Tu désirais tellement te jeter sur lui à cet instant précis. Disséminer ses organes comme les plumes d’un coussin éventré. Si, quelques minutes plus tôt, tu le haïssais, désormais tu voulais sa destruction pure et simple, sans autre forme de procès. Il allait payer, tu en faisais le serment solennel. Œil pour œil, dent pour dent, proclamait l’adage. Et ce n’était pas toi qui allais le faire mentir. La magie était chose fourbe. Elle t’avait toujours révulsée, pour la simple et bonne raison qu’elle t’avait prise tout ce qui comptait. Et désormais, non content de t’avoir ravi tes deux frères, elle s’emparait également du don de la vision. Hayden n’avait pas créé son aversion pour la magie. Il avait exacerbé cette antipathie naturelle. Les hommes n’étaient pas assez matures pour contrôler le cadeau que les Dieux leur avait fait. Le magicien en était la preuve vivante. Il t’avait arraché à la lumière, pour te plonger dans un torrent de ténèbres sans fin, ressassant la même eau, inlassablement. Tu ne tenais pas spécialement à ce que l’ont te blâme, d’ailleurs cela t’importais peu. Tu savais le genre humain charitable, pire, il n’était pas avare en matière de pitié. De la compassion, c’était tout ce que ton quotidien te rapporterait désormais. Des regards emplis de mansuétude et d’indulgence. Pis, ils allaient t’aimer, car tu avais subis un sort peu enviable. Ce ne serait plus Lyilianna l’insupportable. Ce serait Lyilianna, la pauvre petite aveugle. Et tu serais plainte à travers tout Enkidiev. Ce don tu avais toujours redouté semblait s’accomplir, malgré ton aversion certaine. La ferme ! Était-ce à toi qu’il s’adressait ainsi ? Ces bassesses, cette vulgarité, était-ce à toi qu’il les destinait ? De quel droit osait-il t’adresser la parole en ces termes abjects ? À moins que tu ne t’exclame à propos d’une ferme, TOI, TA GUEULE. J’ai le droit de crier, tu m’as pris la vue, ducon ! T’excitais-tu en te roulant dans la boue. Ta tête te faisait atrocement mal. Comme si l’endroit autour de toi se compressait. Tu sentais bien qu’il te déplaçait, qu’il te faisais subir quelque chose. Ne me soumet plus à ta magie ou tu en subiras les conséquences. Sifflas-tu.
Débile, débile, débile. Ce mage était le pire enchanteur qu’enkidiev n’ait jamais connu ! Lyilianna ruminait ses sombres pensées tout en pressant ses doigts contre ses tempes blanches. Calme-toi et cligne des yeux et dis-moi si ta vision s’améliore. Tu me tueras autant de fois que tu le veux après, mais pour l’instant cesse de faire ton enfant et aide-moi. La princesse suffoqua en entendant le flot d’immondices qui sortait de la bouche de ‘tête de gland’. Oui, oui, c’était un nouveau surnom qu’elle venait d’inventer sur le coup. Plutôt approprié, vu la teinte de l’épiderme du jeune homme. La rousse obtempéra néanmoins, espérant qu’Hayden ait réussi à lui rendre ce qu’il lui avait pris.
Elle ne savait pas exactement si c’était mieux. Tout d’abord la lumière l’aveugla de nouveau. Tout comme l’espoir qui jaillit de nouveau en elle. Mais rien n’était jamais tout rose.
Elle aurait du le savoir.
Pour ta propre survie, tu aurais mieux fais de ne pas soigner ma cécité.Rugi-t-elle en se redressant. Désormais je vois ta tête de sale cafard et je sais où planter mon couteau. Un sourire carnassier se peint sur tes lèvres. Tu ne réalisais pas encore. Tu n’avais pas saisi la différence. Ta peau, déjà pâle, devint livide lorsque tu compris enfin. Tu n’étais pas guérie. Pas complètement. Ton sourire méprisant s’effaça doucement, au contraire des perles salées qui bordaient dorénavant tes paupières.Mon œil gauche. Murmuras-tu, telle une revenante. MON ŒIL GAUCHE ! Répétas-tu plus fort en te jetant sur Hayden. Dans ton esprit, tout se mélangeait. Tu ne pouvais pas être…borgne. Au milieu des segments entre la vue et la cécité. Voyante, et pourtant privée à demi de l’un de tes sens. Les larmes ne se contentaient plus d’orner tes yeux, elles dévalaient tes joues pour venir mourir sur tes lèvres maigres. Déchirée par la fatalité. Avec frénésie, tu sortis ta dague, celle-là même que tu avais acheté plus tôt à un marchand Emerien. Tu vois cette lame? Ajoutas-tu, la voix grinçante, brandissant le couteau sous la gorge d'Hayden. Retiens bien ses contours, car bientôt elle fera partie intégrante de ton être. Fichée par ma propre main dans ton corps pouilleux. Déclaras-tu d'un ton haineux
Tout était dit.

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Hayden

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MessageSujet: Re: In a blink, the world became dark (Pv Lyil)   In a blink, the world became dark (Pv Lyil) I_icon_minitimeMer 21 Aoû - 6:49

Un violent frisson traversa le corps et l’esprit du jeune homme. Ses yeux rivés sur l’objet métallique aussi froid que la mort, Hayden ne pouvait s’empêcher de penser qu’à tout moment sa vie pouvait s’éclipser devant lui. À l’instant même où il avait pensé qu’elle était guérie, il s’était rendu compte que son opération n’avait été qu’à moitié fructueuse. C’était relativement frustrant comme situation, surtout pour un magicien de son calibre. Ce devait être déstabilisant de ne voir qu’à moitié et il ne pouvait imaginer la colère que celle-ci devait ressentir à l’instant. En fait, il le percevait dans l’animosité qui se dégageait du corps de la tigresse face à lui. Cette même source de colère semblait longer calmement les délicieuses courbes du corps royal. Que faire dans une situation aussi injuste. Il était innocent, mais coupable de ne pas avoir été apte à fixer complètement sa faute. À qui revenait l’erreur? À lui, à elle ou aux deux? Peu importe à qui elle revenait, qui accepterait de supporter la vérité. Probablement aucun des deux. En effet, on pouvait ressentir un partage de haine qui commençait à animer les deux êtres. Le mage devenait rouge malgré sa pigmentation colorée. Sa tête bouillait de colère à un point tel qu’il ne ressentait même plus le souffle frais de l’objet métallique. Il ne faisait qu’une chose : fixer les iris violents de la princesse. Son regard plaqué contre le sien comme un doux baiser, le mage laissait présager de multiples interrogations. Il tentait de lui transmettre son indignation face à cet égoïsme dont elle faisait preuve. Elle n’était pas la seule à être dans un mauvais bateau, ils étaient deux et c’est ce qu’il tentait de lui faire comprendre. Au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, les yeux d’Hayden continuaient de parler de plus belle comme si des sons en étaient audibles. Même les battements de son cœur se mirent à chanter au même rythme..accélérant quelque peu dans une symphonie saccadée. Il était entre la vie et la mort, entre l’harmonie et la cacophonie.

-Assume les conséquences de tes propres actes!


Le jeune mage la défia du regard, lançant ainsi de violents orages vers son préconscient. Il continua de plus belle en posant sa main sur le poignet de la colérique. Rien qu’en touchant son épiderme, il pouvait sentir une chaleur anormale se dégager de son corps. Cette même chaleur animée par sa colère semblait amplifier la colère d’Hayden , comme un transfert d’énergie. Son sang-froid commençait calmement à bouillir quitte à ressentir de forts sentiments qui commençaient à l’envahir. Il n’aimait pas ça..Hayden perdait contrôle.

-Trancher ma gorge ne te redonnera pas la vue, j’ai fait de mon mieux malgré tes caprices de princesse mal élevée. De ce que j’ai entendu dire tu n’aimes pas ta position et te rebelles contre tout le monde pour ce que tu es alors que tu es aussi capricieuse qu’une princesse qui désire tout avoir. Si tu avais pris le temps de réfléchir avant de venir me faire chier, tu aurais encore ton œil. Supporte les pro…

Le mage se retint soudainement de dire ses dernières paroles. Une force invisible l’empêchait de psalmodier ce que son être entier pensait tout bas. Était-ce le coulis de sang qui caressait maintenant la douce lueur aux reflets sanglants? Il ne le savait guère. Or, cette mince blessure qui s’était ouverte à la base de sa nuque lui rappelait ô combien l’être humain pouvait être fragile et frêle. Ce rappel fut si imposant qu’il ressentit une douce main passer le long de son échine. Dès lors, il ressentit un élan de compassion pour la déficience que la jeune capricieuse éprouvait. Malgré cette soudaine empathie, son caractère bloquait toute tentative d’apaisement jusqu’à écraser le ses sentiments positifs.

-Princesse ou pas, je n’en ai rien à faire donc ne te crois pas tout permis. Coupe-moi l’œil si ça t’enchante, mais sache que tu ne perdras pas juste un œil si ça arrive. Avale ton égo surdimensionné, cesse de parler et agit à moins que tu désires toujours sauver ton œil gauche.

Ses dernières paroles furent dites d’un ton cassant. Il était beaucoup plus sec qu’à son habitude et moins calme. La haine qui le rongeait venait de s’exclamer de manière verbale. Or, le pandémonium ne faisait que commencer. En effet, le jeune mage venait de coller son front contre celui de la Majesté. Ses yeux étaient callés dans les bijoux émeraude de sa tendre et bien-détestée princesse. Il osait la défier à aller plus loin afin de voir jusqu’où elle était prête à aller. Malgré la peur qu’il avait de subir une entaille à un emplacement vital, la colère lui donnait la fausse illusion qu’il ne pouvait pas mourir à l’instant même. Hayden se sentait invincible, mais ce n’était pas lui qui était imbattable, c’était l’essence même du mal qui l’animait à ce moment précis. Sans le savoir, il laissait calmement ses démons prendre le dessus afin d’éliminer toute source de remords..
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Lyilianna

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MessageSujet: Re: In a blink, the world became dark (Pv Lyil)   In a blink, the world became dark (Pv Lyil) I_icon_minitimeMer 21 Aoû - 15:26

Borgne. L’ironie de la chose indignait Lyilianna. ILS étaient vraiment des salauds. Ils ? Les dieux, des petits comiques qui s’amusaient sans doute à enchevêtrer sans cesse les fragiles fils de son destin. Ils trouvaient sans doute l’existence de la rousse trop morne et étaient décidé à la pimenter un peu. Ils n’y allaient pas de main morte en tout cas. On pouvait même dire que la vie entière de Lyilianna était ruinée. Elle n’avait plus de force. Elle n’avait plus LA force. Seule la haine la maintenait debout désormais. La vindicte, sa raison de vivre ? Cela semblait se préciser. Cette vendetta, son corps la réclamait tout entier, repeignant son monde en rouge sang, le prix qu’Hayden aurait à payer. Elle n’avait qu’une unique envie. Une pulsion. L’irrésistible désir de sentir sa chair délicate flétrir sous les asseaux de sa lame. D’enfoncer la pointe insérer de sa dague à travers son corps putréfié. D’arracher ses orbes aux moyens de ses doigts effilés. De les presser, jusqu’à ce que liquide aille abreuver le sol desséché de la forêt. Le défigurer, comme il l’avait mutilée elle. Que la blessure psychologique qu’elle éprouvait, devienne physique. Elle voulait le détruire, l’anéantir. Que les abysses tumultueux de sa haine avalent le magicien tout entier. Et pas que lui. Son animosité dépassait les frontières de l’être. Elle en voulait à la magie. Qui lui avait enlevé ses deux frères
Sa vue.
Et qui menaçait de faire imploser Enkidiev.
Car, si Irianeth menaçait aujourd’hui son continent voisin, c’était bel et bien grâce à la magie. Au-delà du pouvoir, les hommes commençaient à désirer autre chose. De plus occulte. De plus dangereux. La connaissance ? Non. Cette même magie. C’était à cause d’elle que le règne de la future reine s’annonçait si ardu. Car, contre sa volonté, elle serait la reine qui maintiendrait Émeraude contre l’envahisseur. Elle serait également la seule reine éborgnée de toute l’histoire d’Émeraude.
Tout ça à cause d’un homme, un seul.
Ledit être se tenait tranquille, se soumettant à celle qui avait le pouvoir. À celle qui tenait la dague contre sa gorge. Il devait certainement se douter qu’elle ne tergiverserait pas, pas même une seconde, avant d’abroger le reste de sa vie. . Assume les conséquences de tes propres actes! De…ses actes ? Ses actes à elle ? La rumeur ne mentait donc pas. Hayden de Fal était un pleutre. Un couard. Un pédant. Mais plus que tout, un sale con. Excédée, la rousse retroussa ses lèvres en une mimique fielleuse. C’est touchant de voir quelqu’un qui porte si peu de crédit à sa propre survie. Murmuras-tu en pressant un peu plus la lame d’argent contre la peau fine de ta victime. Étais-tu une psychopathe ? En cet instant de grâce, l’idée te parut plausible, mais aucunement dérangeante, comme si tu prenais conscience que réfuter ta véritable nature ne servait strictement à rien. Sauvage. .Trancher ma gorge ne te redonnera pas la vue, j’ai fait de mon mieux malgré tes caprices de princesse mal élevée. De ce que j’ai entendu dire tu n’aimes pas ta position et te rebelles contre tout le monde pour ce que tu es alors que tu es aussi capricieuse qu’une princesse qui désire tout avoir. Si tu avais pris le temps de réfléchir avant de venir me faire chier, tu aurais encore ton œil. Supporte les pro… Il s’interrompit soudainement, coupé dans son élan. Hayden venait de prononcer des paroles qui le mèneraient à sa perte. Il l’ignorait seulement. Il venait de dire tout haut ce que tous chuchotaient lorsque Lyilianna arpentait les couloirs d’Émeraude. Il venait de lui exposer comment les gens la percevaient et c’était presqu’aussi saumâtre que de perdre son second œil. Je ne vais pas te tuer. Connais-tu l’adage ‘la vengeance est un plat qui se mange froid’ ? Il faut en comprendre la portée. Non, je n’abolirais pas ton tourment. Tu vas faire face. Et quand tu penseras que cet incident est loin derrière toi, lorsque le plat sera froid, je frapperai. Et tu vivras dans la peur constante que ta vie se s’achève à chaque fois que tu me croiseras. Et ce jour béni viendra. Parce que je suis bien des choses, mais je ne suis pas une menteuse, je ne suis pas une pleutre. Contrairement à toi. Soufflas-tu d’une vois doucereuse. Tu méritais la déférence de tous tes sujets, et de lui également, c’était ainsi. Mais tu sais, nous ne sommes pas si différents. Sauf que moi j’ai un moyen de me faire aimer maintenant. Ajoutas-tu en tapotant ton œil mort. Et de t’enfoncer par la même occasion. Pauvre magicien, hais de tous. Pauvre princesse, victime de son amateurisme. Je vais te mener la vie dure. Tu regretteras que je n’ai pas abréger tes souffrances ici et maintenant. Moi sur le trône, tu n’auras plus ta place à Émeraude. Et comme je l’ai dit, lorsque tu te croiras en sécurité, lorsque tu auras fait ta vie, trouver une femme –si cela est possible- qui t’aime, eut des enfants, je te tuerais. Devant leurs mines ahuries. La haine était palpables, dans chacun de tes mots. Réalisait-il la terrible erreur qu’il venait de commettre ? Princesse ou pas, je n’en ai rien à faire donc ne te crois pas tout permis. Coupe-moi l’œil si ça t’enchante, mais sache que tu ne perdras pas juste un œil si ça arrive. Avale ton égo surdimensionné, cesse de parler et agit à moins que tu désires toujours sauver ton œil gauche. Intérieurement, la princesse bouillonnait, elle brulait de l’écorcher vif, de le réduire en charpie. Il n’y avait plus rien à faire pour son œil, elle le savait pertinemment. Tu oses me parler d’égo alors que le tien prend tellement de place que personne n’est capable de marcher à tes côtés dans un couloir ? J’ai TOUT perdu. Il ne me reste rien. La magie m’a tout pris. C’était vrai, sans tes deux yeux tu ne pouvais plus tirer correctement à l’arc, ni te battre. Animée par la folie du désespoir, tu abattis ta dague sur la face gauche du visage du mage. La lame fraya un long sillon sur la peau burinée du magicien. Au même moment, une cicatrice semblable apparue sur ton visage, déchirant ta peau livide. Ton sang se mêlait à celui d’Hayden. Horrifiée, tu plaqua ta paume contre la plaie sanguinolente.MAIS QU’AS-TU FAIT SORCIER ? Hurlas-tu en te laissant tomber au sol. Tu voulais en finir. Le tuer, ou mourir.
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Hayden

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MessageSujet: Re: In a blink, the world became dark (Pv Lyil)   In a blink, the world became dark (Pv Lyil) I_icon_minitimeMer 21 Aoû - 16:48

Le cauchemar devint réalité et ce qu’Hayden voulait éviter arriva. En un bref instant, le monde devint à moitié rouge, quel était ce liquide qui fusionnait avec le cristallin du jeune homme. Du sang, c’était du sang et devant lui, une glace de sa représentation était plantée là, hurlant. La princesse rugissait aussi fort qu’il le faisait intérieurement. Étrangement, elle était blessée au même endroit. La situation était ridicule, en l’attaquant, elle s’était pris une blessure elle-même. Le jeune homme l’avait constaté en voyant une plaie se tracer rapidement sur son visage alors qu’il était surpris de la situation. Son pouvoir de télékinésie s’était manifesté en retournant la lame contre l’œil de celle-ci. L’action s’était faite si rapidement qu’il était choqué par son propre geste. En plus, elle avait vraiment perdu la tête. Ses paroles haineuses et bouillantes n’étaient donc pas suffisantes à ses yeux. Non, elle devait suivre la loi d’Hammourabi lui enlevant aussi son œil. Or, la loi s’était retournée contre elle tel un peuple se rebellant contre l’abus de pouvoir de la royauté. Comment Hayden s’était-il mis les pieds de ces ténèbres. Pourquoi un être aussi innocent que lui? La blessure extérieure était superficielle en comparaison à ce qu’il ressentait intérieurement. Elle lui ressemblait, il pouvait le voir au fin fond de son être, mais même elle ne voyait pas qui était le vrai mage. C’était triste et il avait l’impression que sa vie ne tenait maintenant qu’entre ses mains. Toute liberté et ambition tombait à néant, elle s’était donné le droit et le pouvoir de décider qu’elle pourrirait sa vie. Dieu sait ô combien elle était sérieuse dans ses paroles. Tous deux venaient de franchir un point de non-retour là où le lion ne pouvait plus être retenu en cage. D’un bref geste hésitant, Hayden ramena sa main vers son œil qui giclait un jus fruité. La plaie n’était pas très profonde, mais elle était importante. Plus important encore, il devait comprendre ce qu’il venait de se passer sinon il risquait de passer un mauvais quart d’heure. Or, l’envie de penser était voilée par des nuages noirs. Un cataclysme arrivait, elle devait se cacher et faire disparaître son arrière-train royal avant que l’égo surdimensionné du mage ne l’envoie valser du pied. Hayden voyait noir, une noirceur plus effrayante que celle qu’on ressentait lorsqu’on perdait la vue. Tout semblait s’écrouler autour de lui et il ne voulait qu’une chose, se venger. Sa respiration témoignait de sa difficulté à atteindre son calme de titans. Elle était si sauvage et effrénée qu’il crut perdre le souffle à un certain moment. Le sceau du contrôle était levé et Hayden ressentait une étrange force émaner de son corps. C’est alors qu’il se releva sentant un nouveau pouvoir couler dans ses veines. Virant ainsi du rouge au noir, son eau-de-vie semblait se nourrir des démons qui le hantaient. Son regard maintenant fiché de manière hautaine sur la flamme pathétique, il n’avait qu’une seule envie, lui marcher dessus afin d’éteindre ses vulgaires cris de détresse. D’où provenaient ce sadisme et ce désir de vengeance. Qui était à l’origine de cette défaillance nerveuse et psychologique? Hayden cherchait des réponses maintenant qu’il n’arrivait plus à se contrôler. Intérieurement, il tentait de reprendre contrôle de lui-même en vain.

-Les gens t’aiment tant qu’ils t’ont donné une dague afin que tu embêtes les gens!

Un puissant coup de pied balaya dès lors la lame de la jeune fille alors que la plaie du jeune homme continuait de couler. Son ton n’était plus cassant, mais plutôt tranchant. Il n’avait plus le temps de briser la défense de celle-ci, il allait simplement y entrer de force afin qu’elle puisse mettre au fin fond de son squelette certains fondements importants pour sa survie.

-Je t’attends de pied ferme, je n’ai jamais demandé ni sympathie ni aide. Ce que les gens ici pensent de moi je m’en contre fiche. Tu n’es pas mieux et je ne suis pas mieux. Nous sommes tous deux dans le même bateau sauf que nous disons tout haut ce que les autres pensent tout bas mais toi tu n’arrives pas à prendre la critique! Tu devrais me remercier de ne pas avoir réagi de manière plus offensive.


Plus il parlait et plus l’Hayden que les gens connaissaient disparaissait. Le jeune mage de Fal laissait maintenant place à une facette tyrannique. Il voulait dominer sur tout et sur tout le monde. Le pouvoir, le contrôle, la force et la soumission, voilà tout ce qu’il désirait. Dorénavant, cet esprit malsain étranger voulait s’accaparer d’Hayden, il aimait trop ce corps pour s’en détacher. C’est ainsi qu’il fut contraint de lever sa main dans les airs comme s’il préparait un meurtre. Son sourire carnassier dévoilait entièrement les mauvaises intentions qui animaient sa conscience. Il allait abattre la princesse, il le sentait, le voyait le présageait puis soudain, au moment où il comptait abattre une vague d’énergie destructrice, des larmes commencèrent à se mêler au sang qui longeait son visage. Autrefois énergique maintenant tremblant, Hayden venait d’immobiliser son corps kidnappé par un inconnu. Il ne l’avait pas repris de force, mais en le suppliant. Le jeune homme, aussi fort laissait-il présager venait tout juste de craquer en voyant ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas supplié intérieurement son esprit de contrôler de nouveau son corps. Il réalisait maintenant sa faiblesse et comprenait un peu plus qui il était. Alors qu’il était en pleine quête de sa personne, le jeune magicien faisait maintenant face à ses démons. Ils étaient là et existaient rôdant autour de lui en attendant le moment opportun pour le mener à un excès de colère comme celui qu’il venait maintenant de vivre.

-Tu devrais te compter chanceuse qu’aujourd’hui j’ai pu combattre mes démons. La prochaine fois, je ne garantirais nullement ton existence. Continue sur la voie que tu es et tu finiras en une reine tyrannique, loin de ce que tu es vraiment. À t’entendre parler, j’ai cru sentir l’odeur dégoûtante d’un couronne d’or déjà sur ta tête dit-il d’un ton beaucoup plus calme, mais toujours aussi sec. Par contre, sa voix donnait quelque peu accès à la fébrilité qui disparaissait peu à peu de son organisme. Au fur et à mesure qu’il extériorisait cette agitation, il sentait ses forces le quitter comme si la source d’énergie magique dans laquelle s’abreuvait son corps était asséchée. Ses dernières forces magiques, ils les consacrent en empoignant la tête de la princesse entre ses mains. Il avait l’envie folle d’écraser son crâne entre ses doigts. Or, il décida de faire autrement en lançant rapidement un soin de guérison afin de refermer la plaie.

-Maintenant, tais-toi sinon tu risques de dormir plus tôt que prévu. Je ne sais pas ce que la magie t’a fait mais ne me fait pas payer pour ça, tu iras dire à ton père ô combien tu désires éliminer la magie de ce monde. Ainsi, tu décéderas sur tes caprices en ayant des milliers de morts sur la conscience.

L’avertissement était lancé et il n’hésiterait pas à sévir. Si elle réagissait de manière vive, il comptait essayer de l’assommer en essayant de stimuler la création de morphine afin de l’amener dans un endroit où il pourrait examiner les blessures et la situation sans qu’elle ne jappe. Sinon, il prendrait le temps de tout faire dans le lieu dans lequel ils étaient, en espérant qu’elle se calme assez pour que ça puisse arriver. Son intuition lui faisait toutefois savoir qu’il était quelqu’un de relativement rêveur.
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