Permettez-moi de m'incruster ! [PV Crevette]

Invité

[Défi donné par Halfdan : caler 5 fois le mot "terrasse", le "terrassé" a été validé aussi, niark]

Bon, quittant sa terrasse, elle s’adonna à son passe-temps favoris. Trois… deux… un… zéro-virgule-cinq … C’est parti ! Une nouvelle expérience débutait pour la maniaque de service qui avait la chance de posséder un laboratoire aussi fourni ! C’est sûr que Seraph adorait folâtrer dans cette pièce, ou même sur la dite terrasse pour boire un coup, en compagnie de son chat bouffeur d’esclaves inutiles et d’expériences ratées, à tenter toute sorte de choses aussi loufoques les unes que les autres. En toute légalité, on s’entend bien… On ne l’avait pas attitrée "sorcière suprême" pour rien ! Si elle faisait exploser la forteresse, ce n’était pas son problème, on avait qu’à lui trouver un meilleur remplaçant. Puis bon, ce n’était pas souvent qu’elle foirait… pas trop souvent…

En tout cas, ce soir, ça sera une réussite, les probabilités tendaient à confirmer cela. La bleue travaillait sur un prototype lui permettant de se plonger dans l’esprit des gens temporairement, histoire de fouiller leurs mémoires, leurs pensées, s’engouffrer dans leur passé comme si elle y assistait à travers leurs yeux. Ce serait un outil extrêmement utile sur les prisonniers, les traîtres. Comme ça, pas d’interrogatoire, pas de perte de temps ; un petit calibrage, et hop ! Toutes les informations désirées en poche.

" Bien, voyons ce que ça donne, sujet n°1 de l’expérience 73, série L. "

s’écria-t-elle, avec une pointe d’enthousiasme dans la voix.

Elle pointa l’instrument sur le petit dragonnet à peine sortie de son œuf, qui sera terrassé par Corbeau si l’expérience est un échec, et enclencha le mécanisme. Un rayon violacé s’échappa de la machine, qui s’écrasa sur l’animal, sans qui ne le terrasse bien sûr. Elle commença à se connecter à l’instrument, mais à peine y-a-t-elle touché que la machine commença à se dérégler, un souci de maintenance sûrement. Elle n’aura jamais eu le temps de corriger l’anomalie, car il y eut un flash lumineux l’aveuglant et elle sentit qu’elle fut projetée quelque part… mais où ? Sur la terrasse peut-être ?

[Alors, ton défi... Tu n'as le droit d'écrire que deux phrases négatives]

Invité

[Défis donné par Seraph : ne faire que deux phrases négatives. Et bah j'en ai fait aucune! Nah!]

Halfdan se passa une main dans les cheveux les ramenant en arrière et examina ce qu’il y avait devant lui avec un air sceptique. Un énorme serpent de couleur rose, violet, bleu, rouge et jaune se tenait devant lui, et il avait au bout de la queue le hochet qu’on retrouvait souvent sur les serpents du désert natal du jeune homme. Le serpent se tenait droit, et avait dans la bouche une énorme pipe, d’où sortait une fumée verte. Même si le serpent se tenait droit, il semblait se dandiner sur de la musique très rythmique, et il ouvrait la bouche toutes les trois secondes pour murmurer « Une fois de plus ». Le Serpent regarda Halfdan, baissa la tête pour se mettre à sa hauteur et siffla quelques mots.

-Tu trouveras ton père, ton vrai père et non le faux, derrière la colline d’hortensia en passant par la mer de pissenlit. Trouve le papillon et tu le trouveras…

Halfdan hocha la tête, prit sa lance qui se trouva à côté de lui, mit un casque avec des ailes sur les côtés, et tourna vers la droite. S’arrêtant, il mit un doigt dans la bouche, et le sortit pour saisir le sens du vent. Sentant que le vent allait vers la droite, il alla vers la gauche.

Un peu plus loin, il trouva une rivière qu’il suivit pendant un petit moment. Des chats sortaient de l’eau pour le regarder, et ils ressemblaient vaguement à ces chats sauvages de Rubis dont le père de Halfdan lui parlait si souvent. Les chats se mirent à ronronner lorsque le jeune homme se dota d’oreilles de chats et d’une queue pour les imiter. Ensuite, pour rigoler, Halfdan se dota d’une longue chevelure blonde et d’yeux bleus ciels. Il se grandit encore de quelques centimètres, et changea les poils du bout de sa queue de chat pour qu’ils soient blancs. Tout content Halfdan, se tourna brusquement et courut pour échapper à l’énorme poisson qui voulait le manger. Tout en courant, il aperçut un bras humain qu’il attrapa tout en continua de courir. Une fois l'énorme poisson perdu de vue, Halfdan se tourna vers le "bras" et lui offrit un grand sourire.

[Défi prochain… Tu dois utiliser trois répliques connues d’Harry Potter.]

Invité

[Harry Potter, j'ai à peine vu le premier film ! Alors les livres... Vive Wikiquote, et pour la peine je t'en ai placé une qui en comporte 4 de suite, mwahaha !]

La lumière s’était éteinte, enfin ! Et elle aurait bien aimé qu’elle reste à lui flasher les yeux vu le résultat… Où est-ce qu’elle a encore atterri ? Pourquoi des marsouins volent dans les airs ? Pourquoi en ce moment-même, elle est baigné dans une mare de chocolat ? … Et pourquoi ce même chocolat a un goût de meringue ? Ni une, ni deux, elle sortit rapidement de là. Bizarrement, en sortant, elle n’était pas tâchée par la mixture portant la même couleur que son pseudo. Et encore plus bizarre, elle pouvait voir son reflet dans "l’eau", elle n’avait pas du tout le même visage ! Toujours les cheveux bleus, bien que plus longs, mais alors le reste… Même ses yeux avaient virés au bleu, et sa peau était encore plus pâle, toutes les cicatrices et incisions avaient disparues… Sa tunique avait virée bleue aussi. Tout ce bordel ambulant, Seraph en conclut rapidement qu’elle était coincée dans un rêve, mais celui de qui ? Du dragonnet ? Comment en sortir ?!

" Ça ne fait pas grand bien de s'installer dans les rêves en oubliant de vivre

… "

se contenta-t-elle de dire pour elle-même, sans comprendre vraiment le rapport avec la situation en fait.

Soudainement, elle sentit comme une sorte d’approbation dans son dos. Se retournant rapidement, elle vit trois chouettes : blanche, rouge, verte et rose, de gauche à droite. Elles la fixaient longuement, la bleue en était presque gênée, puis elles se mirent à lui parler… Des chouettes qui parlent ?

" Mr Lunard présente ses respects au professeur Seraph et lui demande de bien vouloir cesser de mettre son énorme nez dans les affaires d'autrui. "

dit la blanche.

" Mr Cornedrue approuve Mr Lunard et voudrait ajouter que le professeur Seraph est un horrible crétin. "

rajouta la rouge.

" Mr Patmol voudrait faire part de son ébahissement à la pensée qu'une telle imbécile ait pu devenir professeur. "

y mit son grain de sel la verte.

" Mr Queuedver souhaite le bonjour au professeur Seraph et lui conseille de se laver les cheveux, si elle veut cesser de ressembler à un tas d'ordures. "

conseilla enfin la rose.

* … Mais je ne suis pas encore prof. *

pensa la bleue.

Les chouettes prirent leur envol après l’avoir jugée un par un, comme ça, quel culot. Elle préféra néanmoins ne pas s’éterniser ici. Si elle voulait s’échapper, c’est en trouvant le rêveur en question. Mais cela ne pouvait être n’importe qui, n’importe quoi, et tout le monde sait que les rêves n’ont pas de frontières. Se grattant frénétiquement les cheveux, elle se mit en route.

* Le hasard et la mauvaise fortune… s'acharnent à détruire tout projet insuffisamment préparé. *

pensa-t-elle en se rappelant que c’est la machine qui a dérapé, pas elle.

Elle aurait dû vérifier une nouvelle fois son état avant de commencer, quelle erreur de débutante… Mais bon, Seraph était tellement excitée à l’idée de tester ce nouvel engin que… Bon, pas besoin d’enfoncer davantage le clou. Elle devait d’abord traverser ce champ de lianes devant elle, des lianes qui sortaient du sol telles des stalagmites… Ou stalactites ? Merde, elle ne savait plus. Et puis qu’importe.

Elle forçait tant bien que mal le passage, ne voyant même pas où elle allait. Elle était tellement énervée par tout ce vacarme coloré qu’elle aurait volontiers utilisé ses pouvoirs, mais étrangement ils ne se manifestaient pas ici. Elle se le promettait, le premier qui osait lui parler ou la toucher, elle lui collera un… Argh ! Quelqu’un venait de lui tirer le bras en dehors des lianes, dire qu’elle venait tout juste de trouver la sortie pour respirer un bon coup ! Elle n’eut d’autre choix que de se laisser emporter par son ravisseur, vu qu’un énorme poisson le poursuivait ! Comme la bleue aurait voulu le remercier chaleureusement de l’avoir entraînée là-dedans…

Enfin pour l’instant, elle courrait davantage pour sa vie, elle non plus ne voulait pas finir dans l’estomac de ce machin. Quand ils réussirent à le semer, le jeune homme ne l’avait toujours pas lâché. D’ailleurs… c’était un chat ? Enfin un pardusse, ça lui donnait un air ridicule, certainement une autre apparition étrange de ce rêve. Quand il lui décocha un sourire, elle fronça les sourcils et lui donna un gros coup de poing dans la tronche pour se défaire de son étreinte. Elle en avait vraiment marre de rester ici !

" Où est la sortie dans ce merdier ?! Je veux sortir ! Où est ce fichu dragonnet ?! "

à la limite des larmes, elle hurlait son désespoir.

[Ton nouveau défi : tu dois la frapper 3 fois et la complimenter 2 fois]

Invité

Alors qu’il se tournait vers celle qu’il avait tiré pour sauver, Halfdan se reçut en plein visage un coup de poing. Coup de poing qui eut le résultat escompté car le jeune… chat laissa tomber le bras de la femme aux cheveux bleus qui se trouvait devant lui. Instantanément, ses mains virent oscultés son visage pour voir si son nez était cassé, lui marquant donc vie son beau visage. C’est avec joie et soulagement qu’il ne trouva aucune cassure, seulement un endroit où sa peau devait devenir de plus en plus rouge.

*Je ne peux pas avoir des oreilles de chat et une tête de chat battu !*

Le visage rouge d’Halfdan prit tout de suite une teinte normale. Ce dernier adopta un sourire amusé suite à la lamentation de la femme devant lui, et leva les mains en une supplique universelle.

-On se calme la schtroumpfette !* C’est quoi ça ?!J'ai jamais entendu parler de ça!* et on arrête de paniqué pour rien. En passant, tu as une magnifique droite. Directe, et tout. Je suis impressionné.

Mais bon, tout de même, ce n’allait pas le faire qu’il se fasse frapper sans rien faire. La queue de chat qui avait poussé magiquement dans son dos alla alors frapper la femme devant lui. Une fois le geste effectué, Halfdan se rappela de ce que la femme avait dit et alla se mettre derrière elle pour la pousser dans une direction.

-Quand tu dis dragonnet, c’est un dragon petit qui ne fait pas encore vraiment mal, non ? Parce qu’en fait, je ne suis pas sûre de vraiment les aimer. Vois-tu je n’aime pas ce qui vole. Donc je ne pourrais pas te dire où il est. Et pour la sortie je n’en ai aucune idée, mais un serpent arc-en-ciel m’a dit de trouver un papillon. Et donc il faut peut-être le trouver pour que tu regagnes la sortie.

Tout en son entrain de pousser la bleue devant lui, Halfdan ne vit pas qu’une ramification d’un arbre se tenait devant leurs pieds, et les deux rêveurs tombèrent l’un sur l’autre. Essayant de se rattraper à quelque chose, Halfdan ne réussit qu’une chose : enfoncer son coude dans les côtes de la jeune femme. Une fois par terre, Alf se releva tant bien que mal et aida la jeune femme à se relever, tout en prenant une mèche bleue dans ses mains. Il la regarda sous toutes ses coutures puis sa propriétaire.

-Tu as bien de jolis cheveux. C’est une couleur assez inhabituelle mais j’aime bien. Mais bon, on ne passe pas inaperçu avec ça non plus. D’ailleurs, tu as un nom ? Tu peux m’appeler Fifi si tu veux.

Marchant vers la droite, Halfdan se dirigea vers ce qu’il pensait être la mer de pissenlit qui bien sûr s’étendait au sud. En effet, le mot « mer » contient trois lettres, tout comme est et sud. Hors le jeune homme venait du sud d’Enkidiev donc son père aussi, et comme le but de ce périple était de trouver le paternel, alors il fallait aller au sud. Tout en avançant, Halfdan réalisa que la femme aux cheveux et yeux bleus n’avançait pas très rapidement- en même temps les jambes du jeune homme étaient très grandes- et il s’arrêta alors pour qu’elle le rejoigne. Après lui avoir assené une tape derrière la tête, le chat continua d’avancer comme si de rien était. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent effectivement devant une mer de pissenlit, et Halfdan regarda autour de lui pour savoir comment on pouvait la traverser.

[Votre défi, si vous l’acceptez, est de chanter deux fois.]

Invité

Après avoir hurlé comme une hystérique, à raison tout de même, l’homme qu’elle avait malmené un petit peu répliqua verbalement, la traitant d’un nom inconnu dont elle n’eut même pas le temps de formuler l’orthographe dans la tête ; son unique réaction à cette appellation fut un haussement de sourcil. Avec un certain étonnement, Seraph se fit complimenter pour son geste agressif, étrange d’ailleurs qu’il n’avait rien de cassé vu la force qu’elle avait employé. Elle se contenta de laisser ça de côté pour l’instant, enfin jusqu’à ce que la queue féline de l’inconnu vienne la frapper. A cela, elle ne sut comment réagir, elle était coincée entre l’agacement et l’amusement… c’était mignon en fait, c’est tout ce qu’elle pût se dire en se massant la joue.

Après quoi, l’homme-chat se mit à la bousculer un petit peu, tout en lui expliquant qu’ils trouveraient peut-être la sortie s’ils parvenaient à localiser un papillon. Ce serait un serpent arc-en-ciel qui lui aurait indiqué cette direction. Bon, c’était un rêve après tout, pas de quoi être dépitée, même si la bleue avait hâte de rentrer et de laisser Corbeau bouffer ce fichu dragonnet. D’ailleurs, que se passerait-il si son chat mangeait la créature alors qu’elle était encore coincée dans ce rêve ? … Il fallait qu’elle sorte d’ici, vite ! Peut-être aurait-elle dû y penser plus tôt ou plus tard, vu qu’elle aussi ne vit pas l’arbre et trébucha alors avec son compagnon de route. Au passage, elle se prit un gros coup dans les côtés, sans savoir si c’était intentionnel de sa part.

* Encore ! *

supplia-t-elle dans son fort intérieur, car elle devait avouer qu’il avait une force non négligeable et qu’elle adorait ça.

Se contentant de rougir de cette "attention" toute particulière, Seraph ne se releva pas tout de suite, savourant cette douleur traversant tout son corps. Elle ne se remit sur ses pieds que lorsque le jeune homme lui tendit la main. C’est alors qu’il parla de la chevelure de la bleue, répétant ce que beaucoup d’autres lui ont dit auparavant : "jolis mais inhabituels". Malgré tout, de la part d’un beau jeune homme enclin à la brutaliser sans crier gare, elle accepta volontiers le compliment.

" Et tu peux m’appeler Bleue si tu veux. "

répondit-elle avec de légères couleurs sur les joues.

Pour la suite, elle ne fit que le suivre, ne sachant point où aller de toute manière. Elle ne remarqua même pas la distance qui les séparait, trop perdue dans ses pensées, à vouloir tenter de chercher une autre sortie, murmurant au passage quelques sombres vers.

" À la ronde, jolie ronde,
Des bouquets plein la poche.
Cendres, cendres,
Nous tombons tous… "

Seraph avait déjà entendue ce poème un peu glauque auparavant, ce n’est pas comme si elle chantait souvent mais elle savait apprécier les petites choses de la vie, bonnes ou mauvaises. Elle allait tout de même se plaindre de la rapidité de son compagnon, quant il la rejoignit en lui donnant une tape sur la tête ; si elle était aussi une femme-chat, elle se serait mise à ronronner. Ils finirent par s’arrêter devant une mer de pissenlit, apparemment impraticable. La sorcière y aurait volontiers foutu le feu, mais sans ses pouvoirs…

" Faut toujours qu’il y ait quelque chose de travers… "

d’abord se plaignit-elle de cet obstacle, avant de lever les yeux au ciel.

Regardant les marsouins volants dont le vent, à la fois fort et tenace, guidait, elle n’eut qu’une seule autre envie à part hurler et tout casser… Entonnant de sa voix fort et puissante, elle se mit à chanter, à la manière des tanieths évidemment !

" En badinant, le vent ballade,
Des torrents de douleur en cascade.
Les vautours nuit et jour,
Dégustent avec amour.
Mais celui que je voudrais dévorer,
En contemplant cette orée,
Viendra-t-il de la terre,
Ou du bleu des mers ? "

S’accordant une très légère pause, elle se tourna vers l’homme-chat, se rapprochant de lui, lui tournant autour comme les fameux vautours qu’elle évoquait.

" Au détour de la mer,
Au détour de la mer,
J’attends, j’espère,
Qu’au détour de la mer,
Il sera là,
Venant de la mer,
Rien que pour moi,
Dans un rêve d’enfer,
Au détour de la mer !
Au détour de la mer ! "

Se délaissant du félin, Seraph avança presque frénétiquement vers cette mer de pissenlit, adressant ses derniers vers dignes d’une tanieth.

" Faut-il attiser la flamme,
Dans le lit d’un fleuve calme,
Sur un rire sournois,
Pour ne plus rêver de cette proie ?
Je voudrais tant m’évader, voyageur,
Sur le sang de ton cœur ! "

Que cela ait été chanté à l’attention de l’homme-chat ou de la mer, peu importait, car rapidement les pissenlits s’écartèrent pour ne laisser qu’un long chemin libre. La fin de cet itinéraire restait floue, mais au moins cette étape était franchie. Tournant son regard vers Fifi, la bleue haussa les épaules sur un sourire amusé, l’invitant à la suivre jusqu’au bout de cette mer.

[Suite à mes piètres prestations, vous allez danser pour moi]

Invité

Halfdan eut un sourire énorme sourire quand la jeune femme rougit et lui donna un nom. Bleue lui allait comme un gant, avec ses cheveux et ses yeux bleus. Etrangement, le rougissement était rouge, et non bleu, ce qui intrigua grandement le natif du désert. Alors que tout l’être de son amie de fortune semblait respirer le bleu, ses joues sous l’effet du sang prenaient une teinte rouge. Donc son sang était rouge et non bleu. Halfdan soupira. Il aurait tant aimé que le sang de Bleue soit… bleu. Cela aurait été amusant. Non pas que le jeune homme aimait voir le sang des autres. La vue du sang le laissait totalement indifférent, mais de voir du sang bleu aurait été très impressionnant. D’ailleurs, cela lui rappelait qu’un noble avait le « sang bleu ». Dommage encore que cela ne soit qu’une image.

-J’aime bien le bleu comme couleur. C’est joli. Mais je préfère le vert en fait. Mais pas n’importe quel vert…

Tout en marchant le jeune homme continua de marmonner sur les différentes couleurs qu’il aimait. Après un passage un peu difficile sur l’or, qui lui fit manquer la micro dépression de sa charmante compagnie, il arriva près de la mer de pissenlit. Il décida alors de la traverser, et pour cela marcha dedans. Il tomba nez à nez avec un pissenlit aussi grand que lui. Essayant de feinter à droite puis à gauche, il prit alors la décision de le traverser en devenant intangible. Il traversa alors le pissenlit, quand il s’enfonça soudain dans la terre. Il stoppa sa chute avec ses poignets, et se releva avec l’aide de ses muscles du bras. Ceci l’étonna, vu qu’il n’était pas connu pour avoir de la force. Mais il était dans son rêve, alors il pouvait faire ce qu’il voulait. Enfin il croyait. Revenant vers Bleue, il se passa la main dans ses chevelure blonde, la remettant machinalement en arrière.

-Bon, cela n’a pas marché…

Il entendit Bleue chanter, et eut un peu peur alors qu’elle venait tourner autour de lui. Pourtant le rythme de la chanson que poussait Bleue, qui avait une jolie voix, entraina Halfdan, qui ferma les yeux pour savourer. La queue de chat qui orna son postérieur se balança de plus belle, au fil de rythme. Les hanches du jeune homme suivirent, et Fifi tourna sur lui-même effectuant une pirouette. Alors que Bleue s’éloigna de l’homme-chat, et que la mer se divisait en deux suite au chant, les pissenlits trop occupés à commencer de chanter la même chanson que Bleue, Halfdan s’élança dans le chemin. Sa petite dance continua, les jambes écartées, et les mains devant son ventre, comme s’il était en train de chevaucher un cheval. Puis, il prit Bleue dans ses bras, la surprenant, et valsa avec elle, à un rythme beaucoup plus rapide que la normale. Au bout de quelques minutes, les pissenlits se turent, et Halfdan se sépara de Bleue, et s’inclina très bas devant celle-ci, comme pour la remercier de cette dance.

-Ça fait du bien de danser. Tu danses très bien, tu sais. Tu as donné des cours ?

Le jeune homme continua d’avancer, et alors que l’horizon semblait encore loin, un tremblement de terre vint secouer les jambes de Fifi et de Bleue. Ayant l’habitude du sol glissant grâce à son enfance, Halfdan resta debout. Son regard fut attiré, très vite, par l’apparition d’une colline. Ne prêtant pas d’attention au sort de Bleue, Halfdan courut en direction de la colline, et arriva en haut de celle-ci. Se saisissant d’une fleur qui parsemait le haut de la colline, il sauta d’un pied à l’autre.

-Des hortensias ! Des hortensias ! On a trouvé des hortensias ! Il ne nous reste pas beaucoup de chemin à parcourir, Bleue !!

Halfdan se dirigea alors vers Bleue et lui tendit l’hortensia bleue qu’il tenait dans sa main droite. De la main gauche, il tira de dessous sa tunique blanche une carte vieillie par le temps. Un serpent arc-en-ciel pouvait être aperçu au nord de la carte, avec un peu en dessous la mer de pissenlit, puis un demi cercle montrant l’emplacement de la colline aux hortensias. Halfdan tendit la carte à Bleue et commença à courir autour de son amie – relation qu’il avait décrété lorsqu’elle lui avait mis un poing dans la figure.

-Viens, Bleue, il faut trouver un papillon. Il va nous dire quand et comment on pourra trouver mon père. Papillon ! Petit petit petit ! Viens ici !

[ Alors… Tu vas devoir créer un acrostiche]

Invité

La mer de pissenlits s’était fendue uniquement grâce au chant de la bleue, une anecdote qu’elle ne manquera pas d’archiver quelque part, au cas où un obstacle semblable se dresse sur son chemin dans un futur proche. Par contre, Seraph n’ira pas s’en vanter, c’était bien la première fois qu’elle chante comme ça, elle se surprenait elle-même de son talent latent. Malgré tout, ce n’était pas sur Irianeth qu’on pouvait laisser exalter sa voix ainsi, elle aurait peut-être eu plus de chance en Enkidiev par contre. Enfin, ce n’était pas comme si elle voulait se faire chanteuse, elle avait déjà des compétences beaucoup plus rentables, sans parler de son goût pour la violence… On ne peut faire qu’endormir un homme avec le chant, pas le tuer. A moins d’avoir une langue assez acérée, ce n’était pas son cas malheureusement ; les hommes-lézards peut-être ?

Quoiqu’il en soit, "énigme" résolue, la sorcière fut très satisfaite de son exploit. Mais elle n’eut pas trop le temps de profiter de ce sentiment de victoire, car son compagnon velu semblait plutôt entraîné par sa voix, même en ayant terminé ! Ainsi donc, Seraph se fit emporter par l’envie de Fifi, celui de danser pour offrir un peu de gestuel à sa chanson. Elle était dans un rêve, elle en était pleinement consciente, elle pouvait donc faire tout ce qu’elle voulait, théoriquement… Alors pourquoi pas tout simplement se lâcher, oublier tout le reste et les autres, se mettre à danser pour se libérer du poids de la réalité ? Le dragonnet finira bien par se réveiller et elle ne pourra alors plus revoir Fifi, ça la fichait mal pour tout dire. La bleue l’avait à peine connu, cette illusion un peu loufoque, qu’elle s’y est prise d’affection. Elle ne s’était jamais vraiment rendu compte auparavant qu’on puisse puiser un peu de bonheur dans l’imagination. Lorsque son tour viendra de rêver, elle espère en faire autant, peut-être même retrouver son ami actuel, qui sait ? En tout cas, leur petite danse terminée, elle se rendit compte qu’ils étaient maintenant de l’autre côté de cette mer. Tout s’était déroulé si vite !

" Ah ! C’est plutôt à moi de dire ça !

répondit-elle, franchement impressionnée par sa souplesse.

Moi, je ne serais pas contre un cours ou deux de ta part. "

rajouta-t-elle, d’une voix digne d’une prédatrice, elle aimerait bien danser avec lui plus avant.

Une pointe de déception se dessina brièvement sur son visage, avant que les pitreries du blondinet reprennent de plus belle. Il avait le don de se faire remarquer celui-là, c’était certain. Et pour si peu d’ailleurs : des hortensias… Oui, ces plantes étaient très belles, la sorcière elle-même aimait bien les fleurs, elle en avait vu de toutes sortes, différant par leur taille, leur forme, leur couleur… C’est qu’elle savait apprécier la beauté du monde, c’est tout. Son ami aussi d’ailleurs, vu qu’il lui offrit un bel hortensia, de la même teinte que ses cheveux. * Vil flatteur ! * pensa-t-elle au plus profond de son esprit, peu encline à montrer qu’elle cédait aux présents du semi-pardusse. Même si bien sûr, elle prit volontiers la fleur entre ses doigts, cela faisait très longtemps qu’elle n’en avait pas vu, ni senti ; à croire que ce qui lui manquait le plus sur Enkidiev, à part son ex-mari, c’étaient les fleurs… et d’autres futilités qui, même en tas, ne l’amèneraient jamais à revenir sur sa terre natale.

Que dire de la suite, si ce n’est qu’apparemment ils étaient sur la bonne voie. Selon les dires de Fifi, il ne leur manquait plus qu’à trouver le papillon, qui apparemment l’aidera à retrouver son père… Attends, quoi ? Déjà ?! Toute cette aventure aura été si rapide ! Mais peut-être que le papillon serait difficile à trouver, ou que même il leur réservait d’autres surprises de taille… Ah, sérieusement, ce dragonnet rêveur était vraiment unique. Pour la peine, elle lui laissera la vie sauve, pour quelques temps. Mais cela voulait dire que Seraph ne pourra plus jamais revoir Fifi ? Hors de question ! Elle ne l’acceptait pas. Ayant déjà perdu l’homme de sa vie sur Enkidiev, ce serait encore un coup de dur de perdre une occasion pareille de prendre un peu de bon temps avec lui. Ce n’est pas parce qu’elle était veuve qu’elle ne pouvait pas assouvir ses envies… Enfin, "envies", plutôt se pavaner avec un jeune jouvenceau, les activités durant leur promenade pouvaient varier. Puis elle était dans un rêve, l’endroit et le moment idéals en somme. Seraph n’étant néanmoins moins subtile qu’un bon coup de genou bien placé, elle préféra faire comprendre ce message via une nouvelle chanson ; ce rêve lui offrant une jolie voix d’opérette, elle ne devait pas hésiter à s’en servir ! Ça leur donnera également l’occasion de passer le temps, pendant qu’ils recherchaient ce fichu papillon.

" Je ne suis que prisonnière de cette illusion
Te serais-je inconnue à bien des égards ?
Veux-tu bien plonger ton délicat regard
Dans mon âme en quête d’évasion ?
Mon esprit qui glisse ailleurs
Lit en toi l’absence de frayeur
Avant de retourner dans le lointain
De grâce, fis-toi à mon instinct
Partir m’est plus pénible que jamais "

A peine eut-elle fini de prononcer ses paroles, la bleue se rendait compte qu’il sera très probable qu’il n’ait pas capté le message caché, c’était plus facile à voir sur un bout de parchemin en effet. Mais peut-être que le jeune homme était plus futé qu’elle le pensait, c’est du moins ce que Seraph voulait croire au fond, tandis qu’elle déposait un regard frustré sur l’hortensia à son image, toujours en main. Légèrement embarrassée de se tourner en ridicule, une fois encore, elle leva le regard à l’opposé de son camarade, et vit alors l’objet de leur quête commune s’éloigner au loin.

" Là !

s’exclama-t-elle en tendant le bras.

J’ai cru voir le papillon que tu cherches ! "

assura la femme en poursuivant l’insecte ailé, comme pour échapper à cette situation plutôt gênante.

[Tu dois utiliser les mots "malemort", "sybarite", "homoncule" et "chrysopée"]

Invité

Quand la danse entre les deux rêveurs fut terminée, Halfdan sentit ses joues devenir chaudes et rouges. Se ressaisissant un peu, et se souvenant de ce qu’il était réellement en dehors de ce rêve- et donc pas un mi chat complétement hyperactif- Halfdan sourit malicieusement, dévoilant des canines plus félines que humaines.

-C’est avec grand plaisir ! Je suis sûre que tu ferais une superbe partenaire pour le tango. C’est une danse très… sensuelle.

Il n’avait même pas finit sa phrase qu’il se trouva rattrapé par la personnalité onirique et courut jusqu’au relief. Halfdan était tout content de voir la colline, sachant qu’il allait bientôt voir son père. En même temps, il voulait aussi voir sa mère, car il avait déjà un paternel. En effet même si la mère de Liak avait joué un rôle maternel dans sa vie, il aurait apprécié avoir une mère le bordant dans son lit, comme Liak et Gigi avait étés. Mais bon, en même temps, Fifi savait qu’une fois le père trouvé, le rêve allait s’arrêter, et il allait partir de son monde, tel un soldat éprouvé au long d’un dur combat, que sa malemort mènerait aux portes des plaines de lumières. Et ce qui était vraiment tragique, c’était que Halfdan n’allait plus revoir sa charmante compagnonne. Elle l’avait aidé, alors qu’elle aurait pu ne rien faire, et sans elle, Fifi n’aurait jamais traversé cette mer de pissenlits. Sans elle, Fifi n’aurait jamais pu espérer rencontrer son père. Halfdan lui devait beaucoup de chose.

Et donc, Fifi allait être très triste de ne plus jamais revoir Bleue. Reprenant comme il y a peu ses esprits, Halfdan se dit qu’il était dans ses rêves, et s’il rêvait d’une belle jeune femme comme ça, il y avait une bonne chance pour qu’il rêve d’elle encore. Et comme cela, Fifi allait revoir Bleue et passer plus de temps avec elle. Peut-être que la prochaine fois, ils allaient se retrouver dans un autre lieu un peu plus romantique. Dans une belle clairière avec des coussins sur lesquels Fifi pourrait poser ses jambes.

Le demi chat fut tiré de ses pensées par la voix magnifique et envoutante de Bleue. Halfdan écouta le poème de Bleue en fermant les yeux pour mieux le comprendre. Même si le jeune homme aimait passer pour un idiot, il n’en était pas un, et il comprit au bout de quelques secondes le message caché dans le poème. Dardant ses yeux bleus sur la jeune femme, Fifi ne pipa mot. Il ne savait pas vraiment quoi dire, et n’osait pas vraiment bouger. C’était la première fois qu’une femme lui disait ainsi son désir, et si le jeune homme n’était pas prude, il fallait avouer que cette manière d’exprimer son souhait était excentrique. Mais bienvenue. Alors qu’il se retourna pour essayer de parler à Bleue, Halfdan s’aperçut qu’elle était déjà partie, courant vers un papillon. Halfdan ne bougea pas pendant quelques instants. Il voulait répondre à la Bleue comme il le fallait, seulement Fifi n’était pas le plus doué pour faire de la poésie.

*Si jolie, pour toi s’écarte les pissenlits.
Autour de ton cou je te vêtirais d’or
Pierre précieuse venant d’une chrysopée
Et ensemble dans les draps, toi et moi, serrés,
Dans ton ventre plat et doux, je déposerais,
Des homoncules qui j’espère grandiront.*

Fifi secoua la tête : tout cela n’allait pas du tout ! D’ailleurs, il n’avait aucune envie de devenir père. Alors d’où sortait tout ceci. Il était bien trop jeune pour avoir de telles responsabilités ! De plus, il n’aimait pas les enfants. Ils criaient, pleuraient et faisaient tout de travers. Non les enfants, non merci ! Cependant, il fallait absolument qu’il aille voir Bleue, mais dans son état, cela n’allait servir à rien. Le mi-félin se concentra jusqu’à ce que ses cheveux soient plus longs, il les attacha d’ailleurs en queue de cheval basse, ses vêtements se défroissèrent magiquement. Halfdan n’était pas quelqu’un particulièrement vain, mais il aimait les belles choses, il était un peu sybarite.
Halfdan s’élança ensuite à la poursuite de la Bleue, qu’il rattrapa en pas très longtemps, vu la longueur de ses jambes. En un mouvement pas répété mais au combien romantique, il se saisit de son bras – un peu violemment sans qu’il le veuille- et la retourna. Sur ce, il se pencha vers elle, lui mordilla l’oreille – c’est un chat après tout- et se redressa.

-Allons attraper le papillon, et ensuite, je me fierais à ton instinct d’accord?

Ne lâchant pas le bras de Bleue, mais laissant glisser sa main pour attraper celle de son amie, Fifi se dirigea vers le papillon qui ne semblait pas prêt de partir-ce qui était très commode.

-Papillon ! D’après le serpent arc-en-ciel tu dois m’aider à retrouver mon père ! Il faut aller par où ? Parce que là, plus vite tu me le diras mieux ça sera. Donc soit gentil et dis moi où est le paternel. Promis, je ne vais pas te manger.

Le papillon apeuré par la grande prestance de demi-chat replia ses ailes sur lui avant de parler, de sa voix nasillarde au possible.

-Ton père… Ton père… Il t’attend dans la petite maison dans la prairie…

Sur ces mots, le papillon s’évapora. Se tournant rapidement vers Bleue, un sourcil se levant et s’abaissant rapidement, Halfdan lui demanda :

-On en était où, déjà ?

[Ton défi est le suivant: Ton personnage doit avoir une conversation intérieure avec 4 personnages venant de l'univers Marvel et un professeur d'anatomie.]

Invité

C’était d’un ridicule, pour elle c’était vraiment d’un ridicule. Bien que c’était un rêve, elle s’y était projetée comme pleinement consciente, donc elle était maîtresse de tous ses agissements. Penser qu’elle se mettrait à chanter, à flirter avec un illustre inconnu qui n’était le fruit que de l’imagination d’un simple sujet de test, d’un petit dragonnet à peine sorti de son œuf… En y repensant, Seraph se demandait comment cette créature pouvait imaginer un jeune homme comme lui, c’étaient pourtant les seccyeths et les dragonnes qui s’occupaient des petits, il aurait alors dû ressembler à un tanieth, moins à un humain en tout cas. Ah, c’est vrai, elle était dans un rêve après tout, il peut se passer pleins de choses inimaginables après tout. Mais bon, elle voulait maintenant plus que tout se débarrasser de Fifi, après ce qu’elle lui venait de dire.

*** Tu ne veux pas coucher avec mon frère ? Sinon, je te prête mon marteau si tu veux. ***

lui souffla un nordique blondinet dans sa tête.

*** Non, non, non ! Il est piégé dans ta toile, tu n’as plus qu’à tisser davantage et déguster à ta guise. ***

intervint cette fois une sorte d’araignée rouge…

*** Sortez de ma tête, bande de fillettes en collants ! ***

rugit la bleue, plus qu’énervée contre ces intrusions loin d’être opportunes.

Après les chouettes qui parlent, il fallait bien que des drôles de personnes en tenue moulante veuillent bien lui mettre des bâtons dans les roues. Finalement, elle devrait se rendre plus souvent dans les rêves de ce dragonnet, surtout en partie pour voir son nouveau compagnon. Elle n’avait même pas attendu sa réaction à son acrostiche ; qu’elle soit positive ou pas, Seraph s’était tout de même ridiculisée. Ce n’était pas vraiment son genre, pas quand elle ne pouvait reporter la faute sur son état d’ivresse. Hors ici, il n’y avait pas une goutte d’alcool aux alentours. Remarque, le décor était déjà assez "enivrant" comme ça, nul besoin d’en rajouter encore. Puis question d’être enivrée, elle l’était déjà suffisamment depuis que Fifi lui avait proposé du tango. Ces danses-là ne manquent pas à Jade, elle voyait très bien ce que cherchait à faire son partenaire mi-félin. Il était assez rassurant de savoir qu’à son âge elle attirait encore le regard des jeunes, à croire qu’elle ne vieillissait pas assez vite, ou pas du tout en fait.

Poursuivant toujours ce fichu papillon allant beaucoup trop vite à son goût, quelle ne fût sa stupeur lorsqu’une main poilue lui empoigna le bras. Croyant qu’un prédateur quelconque voulait en faire sa proie, elle prépara son poing et s’arrêta net lorsqu’elle se rendit compte que c’était juste Fifi. Il aurait pu s’y prendre autrement et serrer moins fort aussi… Non, bien sûr qu’il pouvait lui sauter dessus quand il voulait. Elle aurait aimé aussi qu’il serre un peu plus tout de même. Mais pour compenser cela, il lui mordillât l’oreille avec ses petites canines. Ce geste ne lui déplût nullement ! Corbeau avait la fâcheuse habitude de le faire aussi quand il réclamait ses faveurs. Ce chat devait d’ailleurs se demander ce qu’elle foutait, vautrée par terre, inconsciente… Oh non, il ne faut surtout pas qu’il la réveille ! Elle croisa intérieurement les doigts pour qu’il ne l’éloigne pas de sa nouvelle proie, pas tant qu’ils étaient encore en train de courir main dans la main !

*** C’est le coup de foudre ! Ha ha ha ! … Quoi ? Tu ne suis pas ? Enfin, regardes-moi ! … Electro, oh ! ***

s’incrusta un autre gars à collants, vert et jaune, avec un masque pour ainsi dire "foudroyant".

*** Vous vous êtes tous réunis pour m’emmerder, c’est ça ?! ***

répliqua cinglement la bleue en essayant de paraître le plus naturel possible auprès de Fifi.

*** Oui, c’est un peu ça ! Mwahaha ! ***

se contenta de répondre l’homme-électrique avant d’être renvoyé mentalement par la sorcière.

Se re-concentrant sur le présent, elle écouta sagement les supplications de Fifi sans le lâcher d’une semelle. Le papillon cessa de faire son lâche à un moment, révélant que son père était… dans la petite maison dans la prairie. Puis il disparut, purement et simplement. Bien ! Ils avaient encore un peu de chemin à faire, un peu de temps à passer ensemble. Fifi fut d’ailleurs le premier à prendre l’initiative, l’invitant presque à reprendre ce qu’ils étaient sur le point de faire. Pour la seconde fois depuis son arrivée ici, elle lui offrit un sourire sincère. Il était d’un boute-en-train celui-là, rien à voir avec son ex-mari qui était aussi morne qu’une tombe, aussi morne qu’elle la plupart du temps.

*** C’est bon, invites-le sur ta bécane et faites chauffer le moteur. ***

proposa un antique squelette enflammé, la tenue moulante en moins.

" Ne devrions-nous pas plutôt aller chercher ton père ?

proposa-t-elle plutôt en le poussant un peu avec sa main libre, l’autre s’efforçant de toujours tenir la fleur offerte.

Le reste peut attendre, pas trop bien sûr. Fis-toi à mon instinct. "

rajouta-t-elle sarcastiquement en glissant l’hortensia juste sous ses narines, voulant le mener par le bout du nez.

Après quoi, tout comme lorsqu’ils pourchassaient le papillon, ils n’avaient plus qu’à trouver une petite maison. La prairie ? Ils devaient être passés pas loin, à force de batifoler dans ces champs d’hortensia à perte de vue. Il n’y a pas à dire, c’était vraiment dépaysant comme endroit, vraiment rien à voir avec Irianeth. Non pas qu’Enkidiev lui manquait tant que ça non plus, il n’y avait pas assez de bagarres là-bas, à son goût. Puis elle ne pourra jamais se séparer de ses esclaves chéris, ni de son joli laboratoire rien qu’à elle… Nul doute que la famille impériale s’était montrée très généreuse envers elle, suffisamment pour assurer sa loyauté de tanieth.

En parlant de ça, se rappelant que Seraph était physiquement humaine, elle se demandait si elle serait compatible avec un enkiev. Normalement oui, vu qu’elle n’avait pratiquement rien de tanieth, mais ces derniers devaient employer la sorcellerie pour s’accoupler avec les humains, c’est du moins ce qu’elle avait lu. Enfin, ce ne devait pas être un problème, mais elle ne cessait de se questionner à propos de Fifi, se demandant si ça le gênera pas qu’elle ait un sexe masculin apparent. Elle se souvenait d’avoir été angoissée à cette idée de se dévoiler pour son ex-mari ; à son grand soulagement, ce dernier n’en avait cure, même s’il préférait le faire dans l’obscurité. La sorcière ne pouvait alors s’empêcher de voir sa condition d’hermaphrodite comme un obstacle, elle espérait ne pas l’être pour Fifi maintenant.

*** Étant donné votre polyvalence anatomique, il ne devrait pas y avoir de problème. ***

assura un elfe tatoué, portant un monocle et un costume raffiné, une tenue qui ne semblait pas lui aller au premier coup d’œil.

*** Là n’est pas le problème, t’as rien suivi de mes pensées toi. Et pour la compatibilité sinon ? ***

demanda-t-elle comme s’il avait été son confident d’autrefois.

*** Pas de problème non plus, c’est un homme pur et vous êtes doté des organes génitaux humains, ce n’est pas votre sang tanieth qui va gêner… Puis vous l’avez déjà fait avec des humains, sang magie. ***

ajouta le bronzé, vraiment ce costume ne lui allait pas.

*** Je ne parlais pas de ça, mais plus de… Non, en fait non, c’est complètement idiot. ***

se dit-elle pour mettre fin à cette conversation très gênante.

L’espace d’un moment, elle s’était demandé, une nouvelle fois, si elle n’était pas stérile avec les humains. Après tout, elle avait passé énormément de temps avec son Marben, suffisamment pour se marier avec lui et largement pour avoir des enfants. Mais non, ils en ont jamais eu, peu importe le nombre de tentatives. Ce n’était même pas lui qui était stérile, c’est du moins ce qu’il affirmait. Était-ce l’anomalie de Seraph qui foutait tout en l’air ? Elle en avait quand même souffert auparavant, et là voilà maintenant remettre ça sur le tapis. Puis c’était ridicule de tomber enceinte d’une personne imaginaire, pourquoi se tracasser avec ça, au final ? C’était un rêve, tout était parfait, même Fifi ! Alors pas de quoi s’en faire.

Au lieu de s’étaler davantage sur ce sujet, la sorcière se démena pour trouver la sortie, et donc la fameuse maison. Elle espérait tout de même que tout ça n’était pas vain… Ils s’étaient éloignés du champ d’hortensia pour rapidement finir dans la prairie indiquée. La maison, bien que petite, n’était pas difficile à rater, elle l’a repéra directement après leur arrivée. Alors qu’ils s’en rapprochaient peu à peu, elle tenta de s’imaginer le paternel de Fifi. Ce ne pouvait être qu’un bel homme pour avoir pondu un tel jeune homme, mais attention, c’était encore un rêve. Elle ne sera certainement même pas surprise du résultat… Par contre, d’autres questions restaient en suspens pour elle et fut curieuse auprès de son compagnon de route.

" Dis-moi, pourquoi tiens-tu tant à retrouver ton père ? Il t’a abandonné ou ne l’as-tu jamais connu ? "

le questionna-t-elle en se démenant pour lui prendre sa main, quitte à être romantique hein…

[Tu dois faire intervenir 2 de tes anciens persos rp (peu importe l’univers)]

Invité

Halfdan se sentait un peu déçu lorsque Bleue le repoussa mais comme elle le faisait pour lui, il lui fit un grand sourire. Il lui prit la seule main qui était libre et marcha, regardant autour de lui. Même si Fifi ne le montra pas, il était très content que Bleue ait gardé la fleur qu’il lui avait donné à la main. Cela remplissait le cœur du jeune homme de joie. Et puis, il était d’autant plus content que si la jeune femme l’avait un peu repoussé, elle l’avait fait temporairement. Et une fois le paternel trouvé, alors Halfdan allait pouvoir remercier Bleue de son aide de manière adéquate. Alors que Halfdan se perdait dans ses pensées- ne cherchant même plus autour de lui une maison dans la praire- une femme apparut devant lui. Elle était grande, rousse, avec la pointe des cheveux blancs, et elle faisait peur. Elle était assise sur une chaise, les pieds sur une table, tout cela dans les pensées du jeune homme. Une grosse pinte de bière était posée à côté d’elle, et la femme la regardait comme si la bière était toute sa vie.

*Franchement, garde là cette femme-là. Je connais pas beaucoup de gens qui aurait attendu que tu es vu ton père. Moi je l’aurais pas fait. Tout le monde sait que les beaux parents sont chiants. *

* Normalement c’est la belle mère non ? *

*Tous pareils.*

Sur ces propos, Halfdan vit la jeune femme engloutir toute la bière, et en avaler deux nouvelles. Il avait une bonne descente, mais là, il était impressionné. Il manqua presque la question de Bleue, mais fut rappelé à l’ordre par un coup de pinte dans la tête.

-Exact. J’ai été recueilli par mon père adoptif juste après ma naissance apparemment. Donc je ne sais pas exactement s’il m’a abandonné ou pas. Mais j’aimerais bien savoir quelque chose sur lui quand même. Et avant aujourd’hui je ne savais même pas que je voulais le voir…

Halfdan se demandait à quoi ressemblaient les parents de Bleue. Ils devaient être beaux pour avoir eu une fille comme Bleue. Il imagina une mère grande, avec de grands yeux bleus et des cheveux bleus turquoise. Et son père aurait eu des yeux bleus et des cheveux noirs. Et les deux couleurs de cheveux se seraient unies pour donner le bleue des cheveux de Bleue.

*Mouais… Il y a trop de fois le mot bleue dans cette phrase, Halfidoki.*

Cette fois-ci il y avait un jeune garçon assit sur la table à côté de la buveuse.

*Ton père sera quand même moins bien que le mien. Le mien est un dieu. Et ma mère une lionne. Donc je suis beaucoup plus spécial que toi. T’es jaloux, hein ? Parce que je le serais à ta place. Oui, je suis jaloux de moi-même !*

-Dis-moi Bleue, tes parents sont comment ? Et tu as été élevé où ? Moi c’était dans un désert. C’est grand, c’est chaud, c’est bien. Et il fait bon le sable chaud.

* Tu penses qu’il y a beaucoup d’hommes un peu près correctes dans le désert ? *

*Mais pourquoi tu penses à ça.*

*…*

*Mais ark ! C’est dégoutant ! Les filles ça sert à rien !*

Alors que les deux personnages qui sortaient de nulle part se battaient, Halfdan continua de scruter l’horizon. Ils étaient dans une prairie, c’était certain, mais il ne voyait pas de maison. Quelques minutes plus tard, Halfdan tomba sur un panneau un peu étrange. Non seulement, il était petit, mais il indiquait ‘ la petite maison dans la prairie’, et Halfdan se dit que c’était trop facile. Dans toutes les histoires, le héros devait lutter contre divers ennemis et obstacles avant de parvenir à ses fins et d’obtenir la récompense que la quête. Et le seul obstacle qui s’était trouvé dans le chemin de demi-chat avait été Bleue qui était finalement une aide et non pas un ennemi. Le papillon avait été énervant, mais il avait aidé Fifi quand même. Il y avait quelque chose qui n’allait pas…

*T’es sûr que t’as pas trop bu ?*

*Elle a raison, c’est indiqué, il faut juste suivre l’indication. Même un chat peut le faire.*

Jetant un coup d’œil derrière lui, Halfdan, qui tenait encore la main de Bleue dans la sienne, avança dans la direction indiquée par le panneau. De toute façon, il fallait bien qu’ils aillent dans une direction, et le gamin avait dit qu’il était le fils d’un dieu, alors autant le suivre. Même si Halfdan ne croyait pas. Et bas… tant pis. Si jamais ils devaient affronter d’horribles monstres, alors Halfdan allait vaillamment défendre Bleue qui avait montré avec son coup droit qu’elle pouvait se défendre toute seule.

Et là, Halfdan se trouva devant la maison. Le chemin pour y aller avait été court : après le panneau il s’était écoulé à peine dix minutes. Halfdan avait été sur le qui-vive pendant la totalité du parcours, et s’était attendu de voir des monstres et des créatures sortis tout droit de l’imagination d’un homme cruel et sanguinaire, et il n’y avait eu aucun monstre ou créature. Fifi était assez déçu. Il aurait bien voulu se montrer courageux et fort devant Bleue, dans une sorte de parade nuptiale. Se montrer brave et fort était une bonne chose, mais c’était impossible quand il n’y avait aucune créature. Alors Halfdan se contenta de se montrer brave en marchant. Et il essaya de se montrer brave devant la maison mais il n’y arrivait pas. Ses oreilles se rabattirent sur son crâne.

La maison était normale, bien qu’un peu vieillotte. Les fenêtres étaient ornées de fleurs, d’une couleur rouge soutenue, et la façade était d’un blanc devenu un peu gris avec le temps. Elle ressemblait à tant d’autre, et pourtant Halfdan n’arrivait pas à pousser la porte.

*Sois comme une femme qui accouche et pousse, espèce d’idiot, pousse !*

*Et ça se veut Chevalier ? Mais c’est un chevalier de nul ! Rembourser !*

Halfdan se tourna vers Bleue.

-Tu penses qu’il y a une chance pour qu’il ait deux têtes et trois bras ?

[Seraph doit avoir deux tocs dans ton prochain rp, un physique et un quand elle parle.]

Invité

Seraph, se faisant passer pour "Bleue", écouta attentivement les raisons de cette traque. Apparemment, il n’aurait jamais connu son père, car recueilli juste après sa naissance. Donc, par extension, il ne connaissait pas sa mère ? Elle n’osa pas lui demander davantage, ne sachant pas si cela l’affecterait trop. Elle-même n’avait jamais connu sa mère et son père était un sorcier fou, alors bon. La sorcière pouvait en quelque sorte comprendre son compagnon. Si Fifi voulait tant voir son père génétique à présent, elle se fera une joie de l’aider… si ça peut lui permettre de trouver la porte de sortie. Il lui avait bien promis une sortie, alors autant l’aider en retour ! Ou d’une toute autre manière, bien sûr. Mais ce genre de détails pouvait attendre pour plus tard, comme elle lui avait fait si bien comprendre. D’ailleurs, quand ce moment arrivera… Oh, c’était tout de même rapide comme mise en bouche, mais il lui avait offert une si belle fleur, avec en prime une magnifique danse, pourquoi s’en faire autant ? Au fait, la fleur ! Ah, c’est bon, elle l’avait encore dans la main, en parfaite état. Elle a peur de perdre ce présent, bien qu’elle sache qu’elle ne l’aura plus entre ses doigts à son réveil…

Tout devint plus compliqué lorsqu’il se mit à la questionner sur ses propres parents. Aïe, c’était bien l’interrogation qu’elle redoutait le plus. Surtout lorsqu’il se mit à lui dire qu’il venait du Désert, d’où son teint hâlé donc. Étrange qu’un personnage issu de l’imagination d’un dragonnet soit aussi travaillé, Seraph eut quelques doutes l’espace d’un instant… Vu qu’il était issu d’un rêve, elle pourrait théoriquement tout lui dire sans conséquences. Enfin si, il pourrait l’abandonner jusqu’à la fin du rêve, et ce serait dommage. Mais s’il était réel, comment réagir ? Les enkievs ont peur des tanieths, il le prendrait sûrement mal d’apprendre qu’elle incarne ce pourquoi les petits enfants doivent se coucher la nuit, au risque de se faire croquer par les envahisseurs accompagnés de leurs dragons. Quel terrible dilemme… Au pire, elle pourrait lui mentir ou alors ne rien dire. Raaah, qu’est-ce que c’était frustrant d’être tanieth ! La fleur était toujours de sa main ? Oui ! Tant mieux.

" Mes parents… Ils sont… Je viens de Jade, personnellement. Et mes parents… En tout cas, j’y ai vécu, à Jade je veux dire. Quant à mes parents… mes parents… Ils sont biens. Oui, c’est ça. Mes parents… sont biens… "

d’où lui venait cette manie de se répéter, tout à coup ?!

La fleur toujours là ? C’est toujours bon… La bleue commençait vraiment haïr Fifi là ! Pourquoi fallait-il qu’il la fasse bégayer ainsi ? Cet homme était vraiment… à croquer. Il lui faisait revenir à son jeune âge où elle batifolait insoucieusement. Oui, parce que Seraph ne savait pas quand elle arrêtait ses batifolages, faut dire qu’on ne l’avait plus initiée à décapiter quelqu’un qu’à lui ouvrir son cœur ; ouvrir, dans le sens, d’exprimer des sentiments, pas de le disséquer alors qu’il palpite encore. Remarque, ça ferait une bonne interprétation du fameux "vous vous êtes emparé de mon cœur", hahaha… Bref. Fleur toujours en main, après avoir vérifié une nouvelle fois.

Que dire de la suite des évènements, si ce n’est que leur destination se trouvait assez proche. La bleue se contenta de suivre Fifi en silence, tête baissée, main dans la main. D’une certaine manière, elle redoutait la fin de ce voyage. Il leur restait encore à découvrir le père de Fifi, la sorcière avait bien hâte de voir à quoi il ressemble, et qu’il lui indique clairement la sortie cette fois. Qu’elle ne fasse pas l’erreur de l’emprunter accidentellement, elle s’en voudrait à mort. En tout cas, ces dix minutes furent extrêmement longues, entre ça et son toc de vérifier si elle tenait bien l’hortensia, intacte… Elle se reprenait parfois à se répéter à voix basse "mes parents" également, voulant absolument trouvés une explication convenable pour son compagnon.

Quand ils furent face à la porte d’entrée, Seraph n’en étudia aucunement la façade, pour ne pas dire qu’elle s’en moquait éperdument. C’était juste une maison après tout, comme tant d’autres qu’on retrouve en Enkidiev. Tiens, une remarque : comment se fait-il que l’architecture et le paysage ressemblaient davantage d’Enkidiev que d’Irianeth ? Alors qu’ils étaient dans le rêve d’un dragonnet ? Rapidement, la bleue commença à vraiment douter de quelque chose. Le monde des rêves pouvait excuser bon nombres de détails, mais là, ça faisait beaucoup. Était-elle vraiment dans un rêve ? La machine ne l’aurait pas plutôt projeté dans une dimension parallèle ou quelque chose dans ce goût-là ? Complètement perdue dans ses pensées, enchaînant théories sur théories, la sorcière fut tirée de son amas d’hypothèses lorsque Fifi lui posa une question sans intérêt.

" Mes parents !

s’écria-t-elle pour toute réponse, cela lui remplissait vraiment la tête toute cette histoire.

Ah, euh, oui, certainement. "

répondit-elle à sa question, qu’elle n’avait pas entendue, c’est pour cela qu’elle décida de faire croire qu’elle adhérait.

Se retournant pour éviter le regard inquisiteur de l’ersatz de pardusse, tournoyant la tige de l’hortensia entre ses mains, elle savait qu’elle enchaînant les gags devant lui, et qu’il avait l’air d’adorer ça, mais pas elle. Seraph ne se sentait pas du tout naturelle ici, enfin c’est un peu ainsi qu’on se comporte dans un rêve aussi loufoque aussi. Constatant qu’il n’arrivait tout simplement pas à ouvrir cette fichue porte, elle fut tentée d’entrer par la fenêtre, par effraction. Néanmoins, ce serait faire mauvaise impression devant son futur beau-père. Alors elle se mit à examiner la porte, n’arrivant pas à tourner la poignée non plus. Puis un écriteau apparut dessus.

" 'Veuillez chanter "Sous l’océan"'…

lit-elle marquer dessus, elle se redressa vivement tout en grinçant des dents.

Jamais, plus jamais ! "

hurla-t-elle visiblement très énervée, en foutant un gros coup de semelle dans la porte.

Autant dire que ça a servi, vu que l’entrée fut cédée. Seraph a dû casser deux-trois gonds au passage, mais bon, comme elle disait : "tant que ça tient encore...". Elle espérait juste que Papa Fifi ne soit pas trop susceptible, ce serait fâcheux. En tout cas, ils pouvaient avancer. Elle invita son compagnon à passer devant, bien qu’elle lui passe un bras autour du sien.

[Gender-bender ! En entrant dans la maison, Fifi deviendra une fille]

Invité

{Désolée d'avoir mis si longtemps à répondre}

Halfdan haussa les sourcils suite à la réponse de Bleue concernant ses parents. Non pas que la réponse était étrange, mais la façon de parler de la femme l'était. Bleue ne semblait pas se répéter lorsqu'elle lui répondait avant. Halfdan laissa tomber, se concentrant sur les propos de la jeune femme. Il comprenait très bien qu'elle ne veuille pas tout expliquer, encore plus si c'était compliqué. Après tout, Halfdan connaissait l'importance des secrets. Et si Bleue ne voulait pas parler de ses parents, qu'elle ne le fasse pas. Et puis comme cela, si jamais il voulait se marier avec elle, il n'aura pas besoin de demander sa main à son père vu qu'il ne le connaissait pas. Mais si jamais Bleue voulait demander Fifi en mariage, là, elle allait devoir demander à son père. Secouant intérieurement la tête, Halfdan se recentra.

-Je ne suis jamais allé à Jade. Après mes sept ans, je suis allée à Emeraude. Et depuis je n'ai pas vraiment bouger. J'ai mis un pied à Rubis, et littéralement. Mais je préfère ne pas aller trop au nord, car le froid ne m'aime pas. Et c'est réciproque.

Halfdan passa quelques minutes à observer le comportement assez étrange de Bleue, se demandant s'il avait eu tord de lui demander des informations sur ses parents. Parce que depuis, elle répétait le mot "parent", en murmurant. Le demi chat ne put s'empêcher de rire lorsque Bleue lui répondit à l'affirmatif. Elle devait être bien occupée à penser à autre chose. Elle était si mignonne avec l'hortensia dans les mains! Elle semblait bien l'aimer car Fifi voyait les yeux bleus de la femme chercher les fleurs du regard toutes les cinq secondes, comme pour vérifier si elles étaient encore là.

Regardant la porte, le jeune homme fut surpris de voir un panneau apparaitre sur le devant de la porte. Et il fut encore plus surpris de voir son compagnon frapper la porte d'un gros coup qui réussi toute fois à défoncer la porte et donc à l'ouvrir. Halfdan apprécia la sensation du bras de Bleue autour du sien, mais fut un peu déçu. Bleue chantait très bien, et il aurait apprécier entendre encore un peu plus sa voie. Nonobstant, Halfdan passa la porte.

Une fois la porte passée, Halfdan sentit une étrange sensation qui était cependant très familière. C'était la même sensation qu'il ressentait à chaque fois qu'il se transformait. Cela ne lui faisait pas mal, mais il semblait sentir ce qui poussait ou ce qui diminuait. Et là, il sentit ses cheveux poussés, des seins apparaître... Halfdan regarda autour de lui, et arriva a voir sa réflexion dans une vitre: il avait retrouvé pour il ne savait quelle raison ses cheveux noirs et yeux verts. Il fit une moue boudeuse- ou plutôt elle fit une moue boudeuse; il aimait bien ses cheveux blonds. Même s'il ressemblait un peu trop à Malak. De plus, il semblait avoir conserver ses attributs de chat, mais les oreilles et la queue étaient devenues de la même couleur que les cheveux du jeune homme.

Ne se préoccupant pas trop de sa nouvelle apparence - après tout il avait l'habitude- Halfdan regarda autour de lui de nouveau pour apercevoir un homme assit à une table qui se leva quand Fifi regarda vers lui. Il avait des cheveux gris coupés courts, une barbe grise bien taillée, et une épée qui pendait à la ceinture. Halfdan regarda encore et encore son père. Il ressemblait un peu à Thorkal. Cependant Halfdan remarqua sur sa main droite une brulure en forme de tourbillon. L'homme souria à Halfdan et lui indiqua de s'assoir près de lui. Le jeune homme s'exécuta.

-Bonjour je me nomme Brom.

-Bonjour... Je m'appelle ...

-Je sais qui tu es, Luke. Cela fait des années que je te cherche.

-Mon nom n'est pas- attendez vous me cherchiez?

-Bien sûr que oui. Toi seul pour rétablir l'équilibre de la Magie. Et ainsi permettre la naissance d'un nouveau monde.

Halfdan avait longtemps cherché d'où venait son côté farceur, car son père adoptif ne l'était pas du tout. S'il n'avait pas trouvé la réponse à cette question, il savait désormais pourquoi, si jamais il devenait fou. Car son père, apparemment, était complètement fou. Non seulement il ne savait même pas le nom de son fils, mais il commençait même a se lever et à continuer sur sa lancée comme quoi Halfdan devait aller chercher un dragon avec lui. Halfdan se passa une main sur le visage et se demanda pourquoi son père ne pouvait pas être un simple paysan. Quand Fifi se leva pour rejoindre Bleue, Brom l'arrêta en mettant une main sur le bras de femme de Halfdan.

-Mais tu... tu es une femme!

-Vous venez de le remarquer?

-Tu n'es pas Luke alors!

-C'est ce que je me tus à vous dire depuis-...

-Tu es la soeur jumelle de Luke. Non! Rentre chez toi, Leia, je n'ai pas besoin de toi, mais de ton frère! Non! Je me suis trompée!

Les mains sur sa tête, Brom courra à travers la fenêtre en hurlant. Tout de suite Halfdan se précipita pour voir si son "père" s'était fait mal, pour le voir courir, toujours en hurlant, à travers les collines. Halfdan se tourna vers Bleue, soupirant profondément.

-Ca aurait été plus rigolo s'il avait vraiment trois bras et deux têtes...

{Défis: tu dois faire une recette de cuisine in rp bien sûr ^^}

Invité

Après avoir bien défoncé la porte qui leur faisait obstacle à leur destination finale, Seraph invita le demi-chat à entrer en premier. Si c’était la demeure de son père, c’était tout à son honneur de franchir le cap lui-même. Elle devait néanmoins avouer être un peu déçu par cette maison, trop classique à son goût. Elle n’aurait même pas été surprise si le père de Fifi s’abritait dans un palais ou quelque chose dans ce goût-là. Enfin, son propre père à elle résidait dans une caverne, à croire que les plus grands hommes peuvent naître dans des cabanes. Qu’importe les moyens de sa famille, Seraph fera en sorte de faire bonne impression, du moins elle s’y forcera. Malicieusement, elle espérait que son père soit aussi enclin à la frapper que son fils, ce serait génial !

Ne lâchant pas d’une semelle le jeune homme, elle détourna son regard de lui pour observer plus en avant la décoration, pas très transcendante à son goût. Seraph n’eut rapidement plus le loisir de s’attarder davantage là-dessus, lorsque son compagnon commença à se métamorphoser sous ses yeux… Autant dire que la surprise de la bleue fut grandissante. Ne délaissant pas pour autant son bras, la sorcière se pencha un peu en arrière, comme si elle voulait s’éloigner ou avoir un plus grand champ de vision sur cette intruse. L’examinant de haut en bas et de bas en haut, la tanieth dut se rendre à l’évidence : c’était toujours Fifi, mais en femme. Que devait-elle en conclure ? Qu’il était en réalité une fille ? Ou qu’il avait changé d’apparence pile en entrant là-dedans ? Elle pencha plutôt pour la deuxième option, même si la couleur de ses cheveux et de ses yeux avaient changée, c’était toujours lui au final. Eh oui, elle devait juste se rappeler que c’était un rêve pour tout excuser. D’un autre côté, si elle-même n’avait pas permuté de sexe, c’est qu’elle était les deux, donc peut-être que la magie de cette maison ne fonctionnait pas sur elle pour cela. Dans tous les cas, Fifi restait très beau, ou belle, c’est selon. Puis cela la gênait pas, Seraph restait un homme aussi, ça fera plaisir à sa part masculine pour sûr.

L’heure de vérité finit par arriver, lorsqu’ils rencontrèrent enfin le père. Autant dire qu’il détonnait avec ce qu’elle imaginait : il n’avait pas trois bras et deux têtes comme Fifi l’espérait, et il était un peu étrange. Rien qu’en le regardant, elle redoutait ce qu’il sorte de sa bouche. Et elle eut bien raison. Restant en arrière tandis que son compagnon s’assied en face de son paternel, le dialogue était pour ainsi dire un peu dur à suivre sur le plan de la logique. Tout ce qu’elle en retint, c’est que le père se prénommait Brom, qu’il attendait son fils Luke alors qu’il ne suffisait pas seulement d’être aveugle mais aussi d’avoir des bouchons dans les oreilles pour ne pas se rendre compte qu’il faisait face à une femme. Enfin quoi, même la voix de Fifi avait changé, et aucune bouteille vide ne semblait orner la table pour excuser le comportement étrange du père. Quant à la suite, il se lança dans une tirade avec des dragons et autres prophéties dont la bleue n’écouta qu’à peine, ayant l’envie pressante de lui arracher sa barbe pour la lui faire bouffer.

Enfin, cela n’arrivera finalement pas, pas pour l’instant du moins, Brom se rendit compte soudainement qu’il avait affaire avec une certaine jumelle, Leia, et il accourut par la fenêtre sans se faire mal apparemment. La sorcière comprit le désarroi de son ami(e), et voulut le rassurer malgré elle.

" Il est fou comme mon père,
Au moins on fait la paire !
Hum, pardon. "

un petit excès de chansonnette, ça peut arriver, surtout pour une rime aussi merdique, puis c’était l’intention qui compte.

Promenant son regard bleuté sur la pièce, elle s’arrêta directement sur la cuisine. Maintenant qu’elle y pensait, elle avait un petit creux, bizarre lors d’un rêve, mais pourquoi pas ? Se précipitant vers les étagères, elle les fouilla sans se soucier que ce n’était pas ses affaires, il fallait bien compenser avec la gêne occasionnée - la gêne causée par le père de Fifi évidemment. Étrangement, tout son contenu ressemblait aux ingrédients tanieths. C’était peut-être l’occasion de voir s’il raffolait de la viande bien saignante, accompagnée de quelques douceurs exquises. Se tournant vers la jeune femme en face d’elle, elle l’invita à se rassoir comme tout à l’heure.

" Ne bouge pas, je vais nous préparer quelques petites choses, peut-être qu’il sera moins parano devant un repas. "

au moins Brom sera obligé de rester à table, tout du moins.

Ce n’était pas une activité dont elle raffolait, cependant Seraph n’avait pas échappé à son rôle de cuisinière lors de sa vie conjointe avec Marben. "C’est le rôle d’une femme" qu’il disait, un peu macho sur les bords celui-là, mais il fallait bien se remplir la panse quand même, et lui foutre une baffe au passage. Certes, Fifi était une femme en ce moment, elle doutait néanmoins que le semi-pardusse sache cuisiner des mets tanieths. Toujours aussi étrange que son père renferme cela dans ses placards, c’était peut-être sa propre présence qui provoquait l’apparition d’un peu d’Irianeth en ce lieu coloré.

Quoiqu’il en soit, elle s’adonna à la tâche sans crier gare. La cuisine restait de l’alchimie ; et étant sorcière, l’alchimie elle s’y connaissait. Mélanger quelques ingrédients bien choisis, à certaines doses très précises, durant un temps déterminé, ainsi que d’une manière prédéfinie, c’était son quotidien. Même si ses « plats » consistaient davantage à exploser la boîte crânienne de ses hôtes lors de la première bouchée. Heureusement que la cuisine tanieth ne consistait pas tout le temps à empoisonner ses invités… Et tiens, pour passer le temps, Seraph en profita pour faire chauffer sa voix, tout en restant dans le contexte.

" Vous versez quelques tranches scalpées
Dans du sang d’elfe aux oreilles coupées
Et avec ce grand excès de glucagon
Rajoutez une bonne glande de dragon
Oh oh, je vais en mettre deux ! "

Pour le reste, c’était tout aussi macabre que ses paroles de tout à l’heure, à l’image de la tanieth dont elle était en gros. Seraph espérait du moins qu’il ou elle apprécie, elle-même avait été plutôt surprise par la gastronomie d’Irianeth. Mais si elle était encore vivante après toutes ces années, c’est que c’était bon, ou du moins comestible. Peut-être qu’elle pensait ainsi parce qu’elle était tanieth justement, même si elle ne voyait pas pourquoi les humains, ou les semi-félins comme dans ce cas de figure, trouveraient le goût différent. Après, c’était aux préférences de Fifi qu’il fallait se fier.

Ceci fait, elle en servit deux assiettes, une pour Fifi et une autre pour le père quand elle l’aura ramené ici. Que dire de la présentation, si ce n’est que c’était exclusivement de la viande nappée d’une sauce orangeâtre, avec quelques accompagnements colorés dont il valait mieux taire la provenance, pour la santé de Fifi. Les enkievs étaient si fragiles quand on y pensait… Au moins l’odeur n’était pas nauséabonde, écœurante, ou que sais-je. La sorcière pouvait alors se convaincre que c’était un bon début.

" Vas-y, mange !

l’encouragea-t-elle en le voyant fixer le contenu.

Je vais aller chercher ton père, et lui faire cracher le morceau sur la sortie. Promis, je ne l’amocherai pas trop. "

assura-t-elle en passant une main sur son épaule au passage, et sur un sourire, avant de s’éclipser.

Une fois sortie, sachant qu’elle usera forcément de ses deux mains, elle accrocha l’hortensia dans ses mèches bleutés près de son oreille, comme le faisait souvent les jadoises pour sentir bon auprès des jouvenceaux qu’elles désiraient ou plus généralement auprès de leurs maris. Ici, ce n’était qu’à but pratique, telle une guerrière qui accroche ses cheveux en queue-de-cheval avant la bataille. Autant dire que la chasse ne dura que deux minutes, rattrapant rapidement le père avant de le traîner jusqu’à la maisonnette, et tout cela sans dommage. Bon, il avait reçu un coup, deux même, mais au moins il était vivant et conscient en ce moment même.

Après quoi, la bleue força Brom à s’assoir en face de son f- enfin sa fille. Elle ne l’obligea pas tout de suite à manger, ce qu’elle souhaita de lui était beaucoup plus important à ses yeux.

" Si vous savez où est la sortie, parlez !

lui hurla-t-elle presque méchamment, avant de poser ses mains sur les épaules de Fifi et continuant d’une voix plus douce.

Je suis une "connaissance" de votre enfant, vous pourriez me faire cette faveur. "

elle jeta un regard complice à son compagnon, de un pour le terme "connaissance" qui n’était pas approprié vu l’étendu de leur relation, et de deux pour qu’il/elle se montre lui/elle aussi convaincant(e) auprès de son père.

[Ton défi : deux des plus gros secrets de Fifi vont devoir être avoués (de sa bouche ou de celle de son père)]

Invité

Si Halfdan fut déçue par la réaction de son père, ceci était un doux euphémisme. Après tout, même si savoir qu’elle avait un père adoptif lui suffisait, connaître son géniteur était un vrai plus ! Et là, ce père pensait qu’elle s’appelait Leia ! Mais quelle idée ! Elle sourit cependant en voyant son amie, bleue et belle à la fois, se dandiner devant les fourneaux afin de lui faire un petit plat. Fermant les yeux, Halfdan écouta la recette, aimant la voix douce et les paroles imagées. Ses yeux s’ouvrirent quand un plat chaud et fumant fut déposé devant elle, donnant un autre sourire à son amie.

-Merci, Bleue. Ce que tu fais me donne du baume au cœur.

Elle était vraiment trop bonne pour Fifi. Cette dernière n’avait pas était des plus gentille, et durant sa vie, avant cet étrange rêve, elle n’était pas la plus douce. Elle s’amusait à faire souffrir ses amis, et elle se rappelait vaguement – comme une sorte de vision embrumée- tirer sur la queue de chat d’une fillette aux oreilles pointues et aux yeux verts. Mais moins beaux que ceux d’Halfdan bien sûr. Halfdan mangea alors le met devant elle. Elle leva les yeux vers Bleue.

-C’est un peu gluant, mais appétissant !

Halfdan regarda alors la jeune femme en biais, comme embarrassée !

-Tu es douée. Moi, je ne suis pas aussi douée que toi. Figure-toi que pendant les sept dernières années, mes camarades ont crus que j’allais me faufiler dans la campagne pour ne pas m’entrainer, mais en vérité, c’était pour m’entraîner à faire des nœuds avec les queues de cerises ! J’ai mis cinq ans à y arriver !

Elle fut cependant surprise de voir son père arrivé, ce dernier ouvrit cependant la bouche pour déverser un flux de parole, puis prit la fuite.

-La sortie est derrière toi ! Mais avant, jeune femme aux cheveux bleus, je dois te révéler que Leia ici présente a eu une grossesse nerveuse sur un serpent !

Halfdan en entendant son secret révélé, se leva et courut derrière elle, sans se rendre compte qu’elle venait de prendre la direction indiquée par son père. Elle se prit ensuite la tête en plein mur. Et sur des murmures de « Blue, I’m feeling so blue », Halfdan perdit connaissance.

Halfdan se réveilla en sursaut dans son lit à Emeraude, en sueur et se demandant bien pourquoi il se retrouvait avec un corps de femme. Et pourtant il était bien sûr de n’avoir rien fait d’étrange la veille. Mais cette femme bleue valait le coup…

[Je me devais d’achever le rp. Donc voilà finis !]